Conseil de coopération du Golfe : hausse des échanges avec l'Afrique

Mardi 16 Décembre 2014 - 16:00

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Le rapport publié par l'Economist intelligence unit (EIU), en collaboration avec Falcon and Associates, indique que les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) portent davantage leur attention sur de nouveaux marchés en Afrique de l'Est, de l'Ouest et du Sud alors que leurs flux commerciaux avec ce continent sont en plein essor.

Intitulé « GCC Trade and Investment Flows » (Flux commerciaux et d'investissement du CCG), le rapport explore les liens économiques du CCG avec chaque région du monde et identifie les principaux moteurs de croissance. « L'une des principales constatations est que le CCG renforce sa présence en Afrique par secteur et par zone géographique. Des activités de télécommunications et de capital investissement en Afrique de l'Ouest aux projets énergétiques en Afrique du Sud et au Mozambique, les flux d'investissement se diversifient », indique un communiqué de presse.  Les conclusions de ce rapport présentent Dubaï et les Émirats arabes unis comme un partenaire d'échange et d'investissement essentiel sur tout le continent africain. Ainsi, en 2014, l'Investment Corporation of Dubai a signé un accord de 300 millions USD avec Dangote Cement en Afrique de l'Ouest et a acheté une participation significative dans le capital de Kerzner International. Au cours de cette même année, le groupe Jumeirah, basé à Dubaï, a étendu ses activités à l'Afrique du Nord avec une convention de direction à Maurice. La compagnie aérienne Emirates, qui opère déjà plus de 160 vols hebdomadaire vers l'Afrique, a, quant à elle, récemment passé un accord avec TAAG Angola Airlines afin d'améliorer les correspondances à destination de l'Afrique centrale et du Sud.

En outre, indique-t-on, le tribunal de Dubai International Financial Centre a signé son premier protocole avec son homologue de la Cour suprême du Kenya afin de renforcer le cadre légal et permettre des investissements plus sûrs.« Doté d’une infrastructure, d’une situation géographique et d’une connectivité internationale solide, Dubaï agit comme une plaque tournante stratégique mondiale pour les affaires en Afrique. L’émirat facilite non seulement les échanges commerciaux et les flux d’investissements à l’intérieur et hors du continent, mais il met à disposition une base stable et sûre où les entreprises mondiales peuvent opérer », souligne le communiqué de presse.    

Entretiens avec des experts

Le rapport, explique-t-on, fait suite au succès de la seconde édition du Forum mondial des affaires en Afrique (Africa Global Business Forum - AGBF) qui a été organisée en octobre 2014 à Dubaï par la Chambre de commerce et d'industrie de Dubaï et à laquelle ont participé plus de 1 000 représentants venus de soixante-deux pays. Les discussions ont porté sur les moyens d’encourager les opportunités d’investissement et la promotion du développement durable en Afrique. Le rapport, publié par l'EIU, est fondé sur des recherches documentaires et des entretiens avec des experts. Ces interviews ont été menées par l'EIU, leader mondial en matière de veille économique, en collaboration avec Falcon and Associates,  une agence de conseil en stratégie travaillant au nom de la classe dirigeante de Dubaï. 

Patrick Kianimi