Conseil national de la jeunesse : l’heure du bilan a sonné

Mardi 14 Janvier 2014 - 19:05

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La session ordinaire de cet organe para-institutionnel, qui se tient du 14 au 15 janvier à la préfecture de Brazzaville, est consacrée à l’évaluation de son action trois ans après sa mise en œuvre en 2010

Créé sur la base des recommandations de l’Union africaine notifiées dans la charte africaine de la jeunesse, le Conseil national de la jeunesse du Congo (CNJ) tient depuis ce matin sa session ordinaire consacrée à son bilan. Selon son président, Franck Linda Moyabat Noumazalay, le premier mandat s’appuyait sur les recommandations de la session inaugurale. Un programme d’activités dont les grands axes retenaient la finalisation du statut juridique de la structure et la structuration des bureaux départementaux sur toute l’étendue du territoire national. « Cette première expérience du bureau du conseil fut à la fois exaltante et fastidieuse ; de même que l’on peut noter également, à côté des réussites, quelques manquements observés dans le fonctionnement et dans l’exécution des missions qui étaient les nôtres. Nous mettons tout cela sur le compte de l’apprentissage et de l’immaturité qui nous ont caractérisés pendant quelque temps au sein de cette institution », a reconnu le président national.

D’importantes avancées ont été, a-t-il rappelé, enregistrées au plan national, notamment dans le cadre de l’encadrement de la jeunesse. Ce mandat leur a permis de faire connaître le CNJ, de le rendre visible, de le doter d’un cadre juridique et d’un siège lui permettant d’être efficace dans l’exécution de son programme. Pour lui, les besoins des jeunes Congolais représentent près de 70% de la population.

Franck Linda Moyabat Noumazalay a également épinglé plusieurs défis auxquels il faudra donner des réponses immédiates. Il a, par exemple, cité des défis liés à l’emploi, à la santé, à la formation et bien d’autres qui restent actuellement irrésolus. « Ces combats, de même que ceux qui sont liés à la construction d’une véritable citoyenneté au plan national, restent d’actualité pour le CNJ-Congo. Notre responsabilité, aux côtés des pouvoirs publics, des partenaires au développement ou de la société civile, est toujours engagée de façon à garantir aux jeunes un avenir emprunt de sérénité dans la perspective de l’émergence de notre pays d’ici à 2025 », a-t-il conclu, invitant les participants à plus d’initiatives et de pragmatisme en faveur des jeunes.

Ouvrant les travaux, le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso, a rappelé que la présente session ordinaire du CNJ-Congo était un moment essentiel de la vie de cette structure à l’orée de la tenue en différé de la troisième conférence générale de la jeunesse. « À ce titre, je serais tenté de dire que voici venu le temps de la vérité ; celui où chacun de vous va rendre des comptes sur son action. Mais pour que ce moment de vérité soit vécu dans la sérénité, je me dois de vous dire par expérience qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite sur cette terre. Encore moins celle du CNJ, âgée d'à peine trois ans », a précisé le ministre.

Il a, par ailleurs, demandé aux participants de faire preuve de dépassement de soi, de ressaisissement et de grandeur afin que cette session se tienne dans la paix et la quiétude sous le triptyque : unité, critique, unité. Pour lui, le temps est arrivé de corriger les mécanismes qui ne leur ont pas permis d’aller vers le franc succès de l’action du CNJ. « Nous ferons ensemble ce travail de correction afin d’améliorer dans le temps, l’action du CNJ et lui donner les moyens de la mise en place d’une véritable politique de rassemblement des jeunes dans un élan visant la construction et la modernisation de notre pays, le renforcement de ses appuis en matière de paix, de démocratie, de gouvernance, de solidarité et de stabilité sociale », a conclu Anatole Collinet Makosso.

Rappelons que le CNJ-Congo a été désigné porte-parole de la jeunesse du monde, élu à la tête du conseil d’administration de la jeunesse de la Cééac et membre du bureau du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau. Il est aussi membre du comité du festival mondial de la jeunesse.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Le ministre Anatole Collinet Makosso entouré du directeur général de la jeunesse et du président du CNJ-Congo photo 2 : La session ordinaire du CNJ à la préfecture de Brazzaville crédit photo Adiac