Consommation : l'Afrique pétille avec le boom du marché du champagne

Samedi 7 Mars 2015 - 7:21

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Portée par les fortes croissances économiques sur le continent et l’apparition d’une classe moyenne, la consommation de champagne a fortement crû ces dernières années. Entre 2013 et 2014, la croissance sur le marché du champagne, en Afrique continentale, a été de 10%. Entretien avec Claire Yverneau, responsable de zone export au Centre vinicole Champagne Nicolas Feuillatte.

D'Luscious rosé ©Nicolas FeuillatteQuand vous êtes-vous lancés sur le marché africain ?
Nous avons acquis notre premier client en Afrique au Sénégal en 1998. Mais notre développement sur le continent s’est accéléré autour de 2004-2005, il y a dix ans. La classe moyenne émergente en Afrique a porté cette croissance et cela continuera encore dans le futur. Plus il y a de la croissance dans les pays, plus les réseaux de distribution s’étendent.

Qui est le consommateur de champagne africain ?
Comme dans tous les pays, ce sont plutôt des gens aisés, âgés de 30 ans et plus, les plus jeunes préférant généralement des alcools forts. C’est une population qui sort et qui aime recevoir car la consommation de champagne est festive. Ils ont tendance à apprécier les champagnes sucrés, très frappés, parfois même avec des glaçons. Mais chaque pays garde sa spécificité et un produit peut par exemple marcher au Congo mais pas au Sénégal et vice versa.

Quels pays sont les plus gros consommateurs de champagne ?
Le premier pays pour le marché du champagne est le Nigéria mais par tête d’habitant, ce sont incontestablement les Gabonais. Les plus gros marchés sont le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo et le Cameroun. Les croissances les plus fortes sont sur le Nigéria et l’Afrique du Sud. Les progressions sont moins fortes depuis quatre à cinq ans en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.

Annonce presse D'Luscious ©Nicolas FeuillatteVous présentez la dernière gamme née de la marque « D’Luscious », comme un champagne créé pour accompagner les cuisines exotiques. Développez-vous des produits spécialement adaptés au marché africain ?
Non, notre dernier produit en date « D’Luscious » dépasse largement le cadre de l’Afrique continentale. Il a été créé à la demande des États-Unis pour les marchés afro-américains et latinos dont les populations ont un goût sucré. Il sera lancé également dans les Caraïbes. Dans la catégorie demi-sec, qui correspond à la gamme « D’Luscious », la progression en Afrique est de 180% en deux ans. C’est vraiment un marché en pleine croissance sur le continent.

Comment se porte le marché congolais ?
Le Congo a été le pays africain numéro 1 pour Nicolas Feuillate en 2014 avec un développement assez rapide ces dernières années. Au Congo, il s’agit également d'une consommation assez festive car il y a beaucoup d’établissements de nuit à Brazzaville et à Pointe-Noire. 

Propos recueillis par Rose-Marie Bouboutou

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Champagne D'Luscious rosé ©Nicolas Feuillatte Photo 2 : Annonce presse D'Luscious ©Nicolas Feuillatte