Coopération agricole : l’Etat congolais et la Banque mondiale étudient les possibilités d’une agriculture commerciale

Samedi 30 Juillet 2016 - 17:00

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Le nouveau projet qui devra être en partie cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale est destiné à améliorer la productivité des filières agricoles et l’accès au marché de petits producteurs et Micro petites et moyennes entreprises (MPME) dans des zones ciblées à travers le développement de l’agriculture commerciale.

La Stratégie sectorielle du programme d’action prioritaire (SPAP), la dénomination du nouveau projet, est censée prendre le relais du Projet de développement agricole et réhabilitation des pistes rurales (PDARP). Conçue par le gouvernement congolais, la SPAP avait été présentée le 19 juillet aux partenaires du groupe de la Banque mondiale.

Le même jour, une équipe technique de la Banque mondiale a entamé une mission de préparation à l’intérieur du pays, notamment à Pointe Noire, dans le Kouilou, dans les Plateaux, ainsi que dans la Cuvette et Sangha. Le rapport de la mission souligne des rencontres avec différents acteurs dans le domaine de l’agrobusiness.

« Cette mission à l’intérieur du pays nous a permis de constater les forces et faiblesses de l’agriculture congolaise », a indiqué Amadou Oumar Ba, chargé de projet à la Banque mondiale, le 28 juillet dernier, lors d'une session de restitution de la mission au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo.

Les deux parties semblent être d’accord sur les différentes composantes du nouveau projet. Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires ; de l’échange permanent entre le secteur privé et le secteur public et l’accès des acteurs agricoles aux crédits et à la technologie.

« La Banque mondiale estime nécessaire qu’on conserve l’équipe du PDARP pour le projet SPAP », a plaidé Amadou Oumar Ba, estimant que cela permettrait de s’appuyer sur les compétences solides et l’expérience en matière de gestion.

Le gouvernement congolais situe son partenaire de la Banque mondiale. « Nous aimerions que les structures qui vont encadrer les producteurs soient gérées de manière transparente avec beaucoup d’efficacités et de compétences, et que le choix du personnel se fasse selon des normes internationales », a déclaré le ministre d’Etat Henri Djombo.   

Le débat se poursuit entre les parties pour clarifier d’autres aspects du projet : le nombre de zones de concentration devant servir de villes pilotes, deux ou trois zones au départ, selon la Banque mondiale ; le choix de zones géographiques en tenant compte des filières susceptibles de répondre à la question de la variabilité commerciale ; le soutien aux projets viables commercialement, quelle que soit la filière ; des domaines à combler comme la sauvegarde environnementale et sociale, les activités du fonds à coûts partagés et le suivi-évaluation...

« Le financement est la partie majeure », estime Henri Djombo, invitant d’autres partenaires de la Banque africaine de développement ; du Fonds international de développement agricole ; du Programme alimentaire mondial ; de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, y compris ceux du secteur privé, à investir dans le projet.

Le groupe de la Banque mondiale a déjà promis un financement de 100 millions de dollars. Le projet sera présenté au Conseil d’administration de l’institution financière en mars 2017, c’est-à-dire un mois après des négociations entre les deux parties prévues pour février 2017.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Henri Djombo (au milieu) présidant la session de restitution - Exposition du nouveau projet agricole

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