Coopération : des chercheurs chinois visitent Les Dépêches de Brazzaville

Samedi 26 Août 2017 - 17:00

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Une délégation de chercheurs de l’Institut des études africaines, conduite par son directeur Xu Weizhong, se sont entretenus, le 26 août à Brazzaville, avec le directeur des Rédactions du quotidien « Les Dépêches de Brazzaville », Emile Gankama, pour mieux cerner les domaines de coopération à exploiter.

La coopération sino-congolaise qui, au départ était politique, est devenue économique notamment dans le domaine des infrastructures. Après l’achèvement de plusieurs projets dans ce domaine, ce pays d’Asie veut explorer d’autres secteurs afin de rentabiliser les investissements. C’est dans ce cadre que la délégation d’experts chinois a conféré avec les journalistes du quotidien "Les Dépêches de Brazzaville". Il était question, pour ces chercheurs, de se faire une idée sur les opportunités qu’offre le Congo en vue d’étendre la coopération à d’autres domaines.

De cet entretien, la coopération dans le domaine agricole s’est révélée salutaire pour les deux parties. Le Chinois estime que cette forme de collaboration est actuellement perdant-perdant par manque d’initiatives. « Les deux pays doivent avoir une vision commune (…). Actuellement la coopération entre la Chine et l’Afrique est une coopération perdant-perdant. La coopération commerciale entre les deux parties va augmenter. Je pense que c’est le moment d’avoir plus d’investissements chinois en Afrique », soutient Xu Weizhong, directeur à l’Institut des études africaines.

« L’investissement dans l’agriculture n’est pas profitable à la Chine, car nous finançons plus que nous gagnons. Nous exportons beaucoup. Nos investissements ne sont pas profitables », témoigne-t-il. Pour éviter ce problème, il recommande au Congo de s’ouvrir au marché international pour des investissements rentables. « De la Chine, le Congo espère avoir de l’expertise et du soutien en vue de l’élaboration d’une vision sur les prix, les technologies, les produits privilégiés, etc. Parce que le Congo ne pourra pas se développer sans développer l’agriculture et l’industrie. Développer le marché local est une chose, mettre le cap sur le marché international en est une autre, tout aussi importante pour drainer des devises dans le pays », explique le chercheur, qui souligne la contreperformance du gouvernement congolais dans le développement de sa capacité de production.

Pour ce faire, il faut agir de façon à booster ce secteur non seulement pour servir le marché local. « Les fruits tropicaux sont très prisés en Chine », a fait savoir Xu Weizhong, et d’insister sur la transformation des produits locaux pour faciliter l’exportation, car selon lui, le seul problème demeure les barrières douanières. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d'orienter les relations économiques vers des partenariats économiques incluant le secteur privé.

Au cours de ces échanges, bien d’autres questions ont été soulevées, à l’instar des différentes Zones économiques spéciales ( ZES) en création au Congo. « Les infrastructures demandent de l’argent. Il est aussi mieux de développer les capacités de production en Afrique. D’après moi, les Chinois ne peuvent pas décider de ce que l’Afrique veut. La crise est une opportunité pour changer les choses. L’Afrique ne peut pas se passer du développement agricole et de l’industrie manufacturière », a-t-il conclu.

Après le Congo, cette délégation se rendra au Rwanda toujours pour prospecter les domaines de coopération. Signalons que les Instituts chinois de relations internationales contemporaines (CICIR) sont un organisme de recherche complet qui met l'accent sur les études internationales et leur impact.

Josiane Mambou Loukoula

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