Coopération : la Banque mondiale veut intégrer le genre dans ses projets au Congo

Lundi 30 Mai 2016 - 17:00

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Le représentant de la Banque mondiale (BM) au Congo, Djibrilla Issa, a présenté récemment à la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Bertille Nefer Ingani, le programme de cette institution dans le pays

Œuvrant au Congo depuis 1963, la BM poursuit deux objectifs fondamentaux : mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée d’ici à 2030. Elle finance, en effet, des programmes et appuie techniquement des projets de développement afin d’aider le Congo à renforcer les capacités de son administration publique ainsi qu’à promouvoir la croissance et à réduire la pauvreté. Depuis 2014, la BM cofinance le projet Lisungi, système de filets sociaux avec le gouvernement.

« Les femmes sont les piliers des familles, quand les transferts monétaires de l’Etat vont vers elles, nous avons remarqué qu’ils sont mieux utilisés surtout pour l’éducation des enfants et autres. La politique de la BM en matière de genre, c’est que nous puissions intégrer cette notion dans tous les projets que nous faisons, que ce soit donc des projets de développement économique et social ou des secteurs sociaux », a expliqué Djibrilla Issa. 

Se référant à la dernière réunion de la Communauté de pratique sur les transferts monétaires tenue à Brazzaville, le représentant de la BM au Congo pense que la question de la protection sociale est fondamentale, au regard du rôle combien important que les femmes peuvent jouer en matière des filets sociaux. Selon lui, la place de la femme dans le domaine de la diversification de l’économie, surtout en matière d’emploi n’est pas à négliger.

Traitant des questions du genre sur le développement économique et social, la BM s’est imprégnée des priorités de la nouvelle ministre en charge des questions des femmes. A ce sujet, les deux personnalités ont échangé leurs points de vue sur les sujets liés à l’éducation, la parité, l’accès à la santé et la qualité des soins.  « Je crois que le Congo a réalisé des progrès importants en matière de parité au niveau de l’éducation primaire, mais il y a beaucoup de choses qui restent à faire au niveau des enseignements secondaire et supérieur, surtout au niveau de l’enseignement professionnel », a poursuivi le représentant de la BM au Congo.

S’agissant de la santé maternelle et infantile, il a reconnu que des progrès ont été réalisés, mais beaucoup d’efforts restaient également à fournir en matière d’appui aux femmes sur des questions liées à certaines maladies telles que le VIH/Sida. Djibrilla Issa a, enfin, félicité la ministre Ingani qui fait partie des huit femmes nommées dans la nouvelle équipe gouvernementale par le chef de l’Etat, qui a voulu donner, d’après lui, un signal très fort à la femme dans le développement économique et social de la République du Congo.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Inès Bertille Nefer Ingani s’entretenant avec Djibrilla Issa ; crédit photo Franck Sidney

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