Coopération : la RDC et le Rwanda s’attellent à la détermination de leurs frontières communes

Le Rwanda et la RDC ont, le 6 août, à l’issue de la deuxième session de leur commission mixte, à Goma, dans le Nord-Kivu, levé l’option d’identifier les dix-sept autres bornes (de six à vingt deux) de leurs frontières communes. Les deux États ont décidé de mener ce travail d’identification et de reconnaissance des bornes du 25 au 30 août à partir du chef-lieu du Nord-Kivu. Dans ce travail, note-t-on, cette commission mixte se basera sur la carte géographique coloniale de 1911.

Identifier les bornes matérielles

L'action menée par les deux pays vise à identifier les bornes matérielles de la frontière commune réelle entre le Rwanda et la RDC. Ce qui permettra de mettre également fin aux différends qui naissent de la difficulté de délimitation des territoires respectifs aux deux pays.

Selon la radio onusienne qui relaie cette information, des équipes techniques vont notamment établir, pour chaque borne, une fiche de repérage; prendre des coordonnées GPRS, des photographies et établir un procès verbal afin d’établir un état des lieux de ces bornes. Cette décision des deux pays fait suite à une réunion préliminaire tenue en 2009, au cours de laquelle cinq bornes seulement sur les vingt-deux initiales avaient été identifiées.

Le Rwanda et la RDC, note-t-on, ont une frontière lacustre et terrestre. Celle ci-est longue de plus de deux cents kilomètres. Alors que ce processus de délimitation s’inscrit dans le cadre du programme frontière de l’Union africaine  qui a demandé aux États du continent d’achever, d’ici 2017, la matérialisation de leurs frontières. La troisième session de la commission mixte est prévue du 15 au 19 septembre au Rwanda. Elle permettra notamment d’évaluer le résultat de cette identification des bornes.

Des problèmes avec certains voisins

La délimitation des frontières de la RDC a été, il y a deux ans, au centre d’une table-ronde des ministres provinciaux du pays en charge de l’Intérieur qui s’est tenue à Lubumbashi, au Katanga. Au cours de ces travaux, ces derniers se sont engagés à réaffirmer les limites du pays et de les doter des technologies de pointe afin de les préserver. Cette réunion a exclusivement traité de la gestion des frontières nationales et internationales ainsi que de la coopération transfrontalière. Elle a principalement évoqué les problèmes de respect des frontières entre la RDC et l’Angola, l’Ouganda ainsi que le Rwanda. La RDC, rappelle-t-on, a des problèmes avec certains de ses voisins sur la délimitation des frontières.

Avec l’Angola, la frontière terrestre longue de plus de deux mille Kilomètres ne pose pas de problème. Il se situe au niveau de la frontière maritime du coté de l’océan atlantique. L’enjeu, ici, est l’exploitation du pétrole. Alors que la frontière entre la RDC et l’Ouganda souffre du même problème. « Il n’y a aucune démarcation sur le lac Albert », ont reconnu les ministres provinciaux et leurs experts.