COP22-Entreprises : s’appuyer sur le changement climatique pour créer les industries vertes

«Nous avons des projets étonnants et des solutions. Nous avons besoin de formation et de renforcement des capacités. Nous devons combler le fossé technologique car le changement climatique ne connaît pas de frontières», exhortation de la présidente de CGEM aux participants à la «Journée Bingo» qui a réuni, le 12 novembre à Marrakech (Maroc), des panels des entreprises et industries à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Lors du panel «Nouvelles énergies», organisé par la Chambre de commerce internationale et le Conseil mondial de l'énergie, les panelistes ont mis l'accent sur les changements provoqués par l'intérêt croissant pour les investissements dans l'énergie propre et la rentabilité de nombreuses entreprises.

À cette occasion, le directeur général de Climate Finance, Bank of America Merrill Lynch, M. Abyd Karmali a déclaré qu’«il est maintenant beaucoup plus facile pour les banques de mobiliser des capitaux pour les investissements verts en raison des tendances à faible émission de carbone », ajoutant que 50 à 70% de l'investissement requis pour l'énergie renouvelable est sur les marchés émergents.

«Pour que les investissements se développent dans les entreprises à faibles émissions de carbone, les entreprises et les investisseurs ont besoin d'informations financières claires et cohérentes sur le climat», a déclaré le directeur général, Infrastructure Finance Ratings, S & P Global Ratings, M. Michael Wilkins.

Il a annoncé que le groupe de travail du FSB sur les informations financières liées au climat (TCFD) élaborera des informations sur les risques financiers, volontaires et cohérentes, que les entreprises pourront utiliser pour fournir de l'information aux investisseurs, aux prêteurs, aux assureurs et aux autres parties prenantes aux investissements propres.

Prenant l’exemple de la floraison de l’industrie éolienne de l’Iowa, le vice-président principal, services environnementaux et conseil en environnement principal, de la société Edison Electric Institute et le US Green Building Council, M. Cathy Woollums, a souligné que d'ici à 2019 la compagnie s'attend à ce que le parc éolien serve 85% de sa charge aux clients, tout en fournissant des paiements d'utilisation de terre aux fermiers.

Concluant cet échange, le président de la COP22, ministre des Affaires étrangères marocain, M. Salaheddine Mezouar a lancé l’appel aux entreprises et autres parties de transformer la technologie en projets réels, avant d’ajouter que «nous avons besoin de plus d'engagement des entreprises pour la transformation».