COP22-Genre : placer l'action des femmes au centre de l'Accord de Paris

 «Les défis climatiques conditionnent tous les autres. Ils conditionnent les questions de lutte contre la pauvreté, la paix dans le monde. Il y a un leadership de femmes capables de porter ces questions au niveau national, local, international, parce que confrontées à ces réalités, nous avons été convaincues de nous engager de façon extrêmement objective», a estimé la maire de Paris.

Un nombre considérable de femmes sont aujourd’hui maires, maires adjointes, PDG, et dirigeantes des ONG à travers le monde, dit-elle, ajoutant «je veux reconnaitre le rôle unique qu’elles jouent dans la transformation de nos villes. Plus que jamais ce sont aujourd’hui des femmes qui tiennent clés de l’avenir de notre planète». 

Mme Hidalgo a annoncé le lancement d’une nouvelle initiative dénommée «Women4Climate», qui est l’engagement des femmes, pas seulement des femmes qui ont des responsabilités politiques, mais toutes les femmes qui agissent et peuvent se réunir sur ces engagements dédiés au climat conclut-elle.

Appuyant la maire de Paris, la ministre de l’Environnement du Maroc, Mme Hakima El Haite a fait observer que «la cause des femmes, on la porte pas entend que cause feminine, c’est une cause sociétale, c’est un projet que nous portons pour placer la femme au cœur du développement».

Parmi ceux qui subissent les catastrophes naturelles dues au changement climatique, dit-elle, les femmes sont les plus grandes victimes. Elles sont les plus vulnérables, notamment en Afrique où 40% de la force de l’emploi est produit par des femmes. Il est impératif, poursuit-elle, d’impliquer toutes les forces vives féminines dans la transformation globale ; car les femmes sont sur tous les fronts.

«Tous les indices prouvent que l’application de l’Accord de Paris sur le climat et ses objectifs de développement durable est devenue la cause commune des nations», a souligné la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Mme Patricia Espinosa,  soulignant que ce processus sera plus rapide et aura un impact encore plus positif si le leadership des femmes est reconnu, encouragé et adopté ; et ce à tous les niveaux de la société.

 Intervenant à cette occasion, la maire de Bangangté (Cameroun), Mme  Célestine Ketcha-Courtès, a décrié le fait que sur 190 chefs d’Etat et gouvernement, 9% de femmes seulement occupent cette position, 6% sont de femmes élues locales et maires dans le monde, moins de 10% de femmes sont parlementaires, 15% de femmes occupent les responsabilités au niveau des ONG, «n’est pas choquant, lorsqu’on sait que les femmes représentent plus de 31% de la population mondiale », s’est-elle interrogée ?