COP28 : Antonio Guterres appelle à combler le déficit en matière d’ambition climatique

Vendredi 24 Novembre 2023 - 8:28

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La conférence sur le climat, COP28, qui se tiendra prochainement à Dubaï, « doit être le lieu idéal pour combler de toute urgence le déficit en matière d’ambition climatique », alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et que le chaos climatique s’intensifie, a insisté le chef de l’Organisation des Nations unies (ONU), António Guterres.

L’ONU climat affirme que les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer de 45% d’ici à la fin de cette décennie par rapport aux niveaux de 2010, pour atteindre l’objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Toutefois, selon son dernier rapport, les émissions devraient plutôt augmenter de 9%. Antonio Guterres a appelé à une accélération des calendriers en matière de zéro émission nette « afin que les pays développés s’approchent le plus possible de l’objectif fixé en 2040 et les économies émergentes aussi près que possible de celui de 2050 ». Il a également exhorté à accroître les investissements dans les énergies renouvelables, pour aller de pair avec l'élimination progressive des combustibles fossiles. Le chef de l'ONU a souligné que les pays développés doivent rétablir la confiance « en respectant leurs engagements financiers », ajoutant que « des progrès petit à petit ne suffiront pas ». Il est temps d’instaurer une explosion d’ambition climatique dans chaque pays, ville et secteur, selon lui. Il a fait valoir que les gouvernements doivent s'unir pour rassembler les financements, le soutien et les partenariats nécessaires.

Les « petits pas » ne suffisent pas

« Le rapport d’aujourd’hui montre que les gouvernements conjugués prennent de petites mesures pour éviter la crise climatique. Et il montre pourquoi les gouvernements doivent faire des progrès audacieux lors de la COP28 à Dubaï, pour être sur la bonne voie », a déclaré le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell. « Cela signifie que la COP28 doit constituer un tournant décisif. Les gouvernements doivent non seulement se mettre d’accord sur les mesures climatiques plus strictes qui seront prises, mais aussi commencer à montrer exactement comment les mettre en œuvre », a-t-il ajouté.

La conclusion du premier bilan mondial à la COP28 est le moment où les nations peuvent retrouver leur élan pour intensifier l'action dans tous les domaines et se mettre sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris de 2015, a-t-il indiqué. Selon lui, le dernier rapport de la CCNUCC montre que l'ambition climatique mondiale a stagné au cours de l'année écoulée et que les plans climatiques nationaux sont « remarquablement mal alignés » avec la science. « Alors que la réalité du chaos climatique frappe les communautés du monde entier – avec des inondations, des incendies et des sécheresses toujours plus violents – le gouffre entre les besoins et l’action est plus menaçant que jamais », a dit le chef de l’ONU.

Montrer les bénéfices de l’action climatique

« Le rapport sur le bilan mondial publié cette année par l'ONU sur les changements climatiques montre clairement dans quels domaines les progrès sont trop lents.  Mais il présente également la vaste gamme d’outils et de solutions proposés par les pays. Des milliards de personnes s’attendent à ce que leurs gouvernements se saisissent de cette boîte à outils et la mettent en œuvre », a déclaré Simon Stiell. « Chaque fraction de degré compte, mais nous sommes très loin du compte. La COP28 est le moment idéal pour changer cela », a-t-il poursuivi.

Noël Ndong

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