Coronavirus : la BCEAO entend protéger les économies de l’Uemoa

Vendredi 20 Mars 2020 - 15:00

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La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) planche actuellement sur un moyen d'amortir l'impact économique et financier du coronavirus sur les Etats membres de l'Union.

Les experts de l’institution financière travaillent, depuis une dizaine de jours, sur un Plan de riposte au coronavirus. L'objectif est de protéger les économies des pays de l'onde de choc provoquée par la pandémie qui, tour à tour, a mis à l’arrêt momentané la Chine, puis une part grandissante de l'Europe, et à présent les pays subsahariens. Outre de provoquer de grands désordres dans les circuits d'approvisionnement mondiaux et les chaines logistiques, voire de participer à la baisse du cours du pétrole.

Il s’agit donc, pour la BCEAO, organe d'émission des huit pays de la zone Uemoa, d’amortir l’impact à moyen terme, pour les pays membres de l’Union, comme lors de la dernière crise de 2008. Des réflexions sont ainsi menées, par des équipes pluridisciplinaires, pour envisager les voies et moyens et les cas de figures.

Ces travaux s’appuieront logiquement sur les profils-pays, ainsi que les projections et analyses d'impact sur les conséquences du Covid-19 (dont un certain nombre fait état déjà d'importants replis économiques pour les premier et deuxième trimestres, au minimum). Les pays africains étant très dépendants des exportations de matières premières vers l’Europe, et surtout la Chine.

Des recommandations devraient être disponibles pour que les Etats membres puissent faire face à l’importante crise qui pointe à l’horizon, à cause du ralentissement mondial.

A ce jour, 72 cas sont déclarés dans la Zone Uemoa, soit au Sénégal (34), Burkina Faso (26), Côte d'Ivoire (8), Bénin (2), Togo (1) et Niger (1). Si le nombre de contaminations est encore relativement faible, le risque d’une explosion est pris très au sérieux par les pays d’Afrique de l’Ouest, vu la très grande contagiosité du virus et son temps d'incubation relativement long. Ce qui explique, sans doute, les mesures de confinement de plus en plus importantes prises par les pays concernés.

Josiane Mambou Loukoula

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