Cour pénale internationale : le chef des droits de l'homme de l'ONU exhorte les Etats à se rallier autour de l’institution

17-11-2016 17:31

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Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a exhorté la communauté internationale à « épauler collectivement » la Cour pénale internationale (CPI), estimant que le retrait des Etats de l’institution avait pour but de « protéger leurs dirigeants contre les poursuites ».

Zeid Ra’ad Al Hussein s’exprimait à l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la CPI actuellement réunie jusqu’au 24 novembre à La Haye, au Pays-Bas. Il a défendu l’institution, suite à la décision de l’Afrique du Sud, du Burundi et de la Gambie de s’y retirer.

Le Haut-Commissaire s'est dit attristé par cet état de choses rappelant que les pays africains ont été l'épine dorsale de cette Cour et que leur leadership, en particulier dans les premiers jours, a été exemplaire. « Je suis heureux que de nombreux pays africains, dont le Botswana, la Côte d'Ivoire, le Nigéria, le Malawi, le Sénégal, la Tanzanie, la Zambie et la Sierra Leone, aient indiqué qu'ils ne partiront pas », s'est-il félicité.

« Les victimes de crimes fondamentaux auront du mal à comprendre pourquoi ils sont abandonnés par ces États - avec ceux qui n'ont jamais adhéré (à la CPI) - et pourquoi ils sont de nouveau victimes, alors que ces retraits nient leur droit de recours et de réparation », a fait remarquer le Haut-Commissaire. « Bien que les puissants puissent craindre la Cour, les victimes, partout, plaident pour son implication », a-t-il souligné, ajoutant que les défis d'aujourd'hui ne sont pas le premier test sévère auquel la Cour doit faire face et ils ne seront pas les derniers.

« Une nouvelle tendance de leadership isolationniste et sans principe se développe à travers le monde (…). Ce n'est pas le moment d'abandonner le poste. C'est le temps de la résolution et de la fermeté », a insisté Zeid Ra’ad al Hussein. Pour le Haut-commissaire, il faudra tout le courage et les ressources des États parties véritablement engagés pour résister aux défis de retrait de certains pays. « Des attaques renouvelées contre la Cour pourraient bien être en cours », a-t-il conclu.

Nestor N'Gampoula

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