Covid–19 : le secteur politique en ordre dispersé

Mercredi 18 Mars 2020 - 19:31

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Les diverses réactions enregistrées dénotent, pour d’aucuns, une absence d’orientations claires de la part du gouvernement. 

Deux jours après la rentrée parlementaire de mars 2020, les bureaux de deux chambres législatives ont décidé de suspendre toutes les activités en plénière au Parlement du 18 mars au 5 avril. Cette décision est consécutive à l’évolution du coronavirus et surtout à la séance académique organisée par l’Assemblée nationale, le mardi 17 mars, avec le Pr Muyembe de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). Les travaux en commissions seront convoqués en cas d’extrême urgence alors que les membres des deux bureaux du Parlement vont continuer à travailler pour assurer la continuité des services.

A l’ouverture officielle de la session parlementaire, plusieurs incertitudes planaient sur la bonne tenue des activités à la suite du coronavirus. «  Le Bureau a décidé, en sa réunion de ce matin, que nos prochaines rencontres ne se feront que lorsque nous auront la certitude, qu’en vous réunissant ici, nous ne vous exposons pas au coronavirus », avait précisé le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba.

Du coté de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda avait exhorté « le gouvernement à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour préserver la santé de la population ». En effet, a ajouté la présidente de la chambre basse du Parlement, les conséquences sanitaires, économiques et financières, des suites de la propagation rapide du virus à l’échelle mondiale, suscitent des inquiétudes.

Absence d’orientations

Au niveau du Parlement, ces dispositions sont prises dans l’attente d’une adresse du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à la nation. Elles interviennent dans un contexte de cacophonie où le gouvernement congolais constitué de plus d’une cinquantaine de membres continue à tenir ses réunions. L’opinion aurait souhaité que la réaction du Parlement s’inscrive dans le cadre d’une politique générale de riposte contre le Covid-19.

Le gouvernement congolais, dans sa récente communication faite au terme de sa réunion restreinte tenue à la Cité de l’Union africaine, a annoncé la prise des mesures importantes qui feront l’objet, dans les heures à venir, d’un message spécial du chef de l’Etat. Ces mesures ont trait notamment à l’accès au territoire, au rassemblement des personnes dans les lieux privés et publics, à la sensibilisation et à la protection de la population, aux mouvements des populations à l’intérieur du territoire et à la prise en charge des personnes contaminées.

Partis politiques

Des réactions diverses sont également enregistrées de la part des formations politiques. Ainsi, pour faire face à la menace du coronavirus, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie a décidé de suspendre toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre. L’annonce faite par le secrétaire permanent adjoint du PPRD, Ferdinand Kambere, précise également que des mesures de sécurité seront renforcées au siège du parti.  

Pour sa part, le Mouvement de libération du Congo a récemment déploré, dans un communiqué lu par son secrétaire national  chargé de la communication et médias, Raphael Kibuka, la mauvaise communication du gouvernement à la base de la panique observée dans la population face à la pandémie. Il a notamment condamné l’absence d’un plan de contingence national approprié de riposte à la maladie. 

Jeannot Kayuba

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