Crise au sein du judo congolais : la Fédération internationale prend l’affaire à bras-le-corps

Mardi 12 Novembre 2019 - 18:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'instance mondiale de la discipline a spécialement délégué l’assistant de son secrétaire général, le 12 novembre  à Brazzaville, afin de s’enquérir de la situation qui mine depuis plus de deux ans la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fécojuda). 

Dès son arrivée au beach de Brazzaville, Michel Huet a aussitôt  mis en pratique son agenda puisque l’urgence de la situation ne lui a laissé aucune seconde de repos.

En effet, du beach, l’assistant du secrétaire général de la Fédération internationale de judo (FIJ)  s’est rendu au cabinet du ministère des Sports et de l’éducation physique, en compagnie de Marien Ikama, président de la Fécojuda, où il a été reçu en audience par le directeur de cabinet par intérim du ministre, Charles Makaye dit Makaye, pour aller présenter ses civilités et aussi écouter la version officielle de l'affaire.

Par la suite, il s’est entretenu  à huis clos, respectivement avec les camps protagonistes, notamment celui dit de Me Marien Ikama et celui du clan Francis Ata et Aya Caloger.  Optimiste, Michel Huet a notifié que la situation du judo congolais préoccupe les plus hautes autorités mondiales de la discipline.

« Nous avons entendu les deux parties et on a pris note. Je félicite la collaboration entre le ministère des Sports et le Comité olympique. Il y a vraiment une volonté commune. L’association, le ministère, le Comité olympique et la Fédération internationale de judo tireront leurs conclusions. Il faut d’abord se référer au président de la Fédération internationale et également au président de l’Union africaine de judo », a –t-il déclaré.

Michel Huet a ajouté que le judo est régi par un code moral et quelque part, la volonté de pouvoir réussir, d’unifier le judo congolais doit animer les différents acteurs sinon, la FIJ sanctionnera la fédération congolaise. « Que chacun fasse un peu d’efforts pour pouvoir travailler ensemble. Il y a des valeurs de deux côtés, il est dommage de les diviser. Nous voulons que ces valeurs se rejoignent », a lancé l’envoyé du secrétaire général de la FIJ.

En rappel, le 28 mai 2018, le ministère des Sports avait mis en place à la fois un comité de gestion de crise de judo et un comité de normalisation. Le comité de gestion est dirigé par Jean Nganga, le conseiller aux Sports du ministre. Brice Merlin Lepébet (ancien directeur général des Sports), Hilaire Toualani Ngouari (représentant du Cnosc), Aya Caloger (représentant du comité de normalisation) et Marien Ikama (président de la Fécojuda) composent ce comité avec pour mission de préparer l’assemblée générale élective. Mais Marien Ikama avait saisi la Chambre de conciliation d’arbitrage et de sports pour contester l’existence du comité de normalisation. Lors d’un conseil fédéral tenu le 15 février, il a décidé de  radier Aya Caloger et Francis Ata avant de dénoncer les interférences de la direction générale des Sports dans le fonctionnement de la fédération.

Affaire à suivre.

Rude Ngoma et Christ Bissila Pondo(stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Michel Huet/ Adiac

Notification: 

Non