Crise burundaise : l’opposition satisfaite de la rencontre avec le facilitateur à Bruxelles

13-06-2016 15:15

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Après les rencontres de Bruxelles, en fin de semaine dernière, la médiation semble avoir gagné la confiance de l’opposition en vue de l’organisation prochaine de nouveaux pourparlers de paix auxquels devra participer toute la classe politique burundaise.

Malgré cette avancée remarquable, la tenue d’un dialogue inclusif interburundais dans les tout prochains jours pourra ne pas être possible. Et cela, même si à l’issue de leurs rencontres avec le facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, les membres de la délégation du Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit (Cnared) n’ont pas caché leur satisfaction.

C’est le cas par exemple de Pierre Buyoya, ancien président burundais et actuellement haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, qui « a apprécié le fait que le facilitateur ait compris l’appel adressé pour que les pourparlers interburundais soient une négociation inclusive »

« Le pas suivant, c’est d’aller faire un rapport au chef d’Etat de la région qui l’a mandaté. Sans doute ensuite, convoquer une autre session de négociations. Il faut être réaliste puisqu’on a n’a pas résolu tous les problèmes », a fait remarquer Pierre Byoya. « La victoire, a-t-il poursuivi, c’est de mettre tous les Burundais sur la même table (…). Mais je crois que nous sommes encore loin de cette démarche, parce qu’il y a des gens qui ne sont pas très pressés pour venir aux négociations ».

En dépit des efforts déjà consentis par la médiation pour résoudre la crise, le gouvernement burundais semble ramer dans le sens contraire puisqu’il a déjà réitéré son refus de s’asseoir à la table des négociations avec le Cnared.

Réagissant à cette position du pouvoir, l’opposition l’a qualifiée de « sabotage du processus de paix » « La démarche d’inclusion du facilitateur est salutaire pour le Burundi. Il n’appartient pas à Bujumbura de désigner l’identité de qui doit être autour de la table des négociations », a souligné la Cnared dans un communiqué.

 

Nestor NGampoula

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