Crise libyenne : Alger abrite une réunion tripartite pour une sortie de crise

Mardi 3 Novembre 2015 - 14:00

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Après l’échec fin octobre de la formation d’un gouvernement d’union nationale sous l’égide  de l’ONU, les chefs des diplomaties algérienne, égyptienne et italienne, s’activent à Alger pour tenter de donner une nouvelle chance de paix au peuple libyen.  

La grave crise libyenne continue de préoccuper la communauté internationale, notamment les proches voisins de la Libye. Réunis depuis le lundi 2 novembre à Alger, le ministre des Affaires étrangères algérien, Abdelkader Messahel, son homologue égyptien Samah Chokri et le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, tentent tant bien que mal d’encourager  la poursuite des discussions en vue d’obtenir la formation d’un gouvernement d’union nationale et le retour de la paix dans ce pays en proie à la guerre civile depuis la chute du guide libyen Mouammar Kadhafi.

Puisque l’ONU ne parvient toujours pas à mettre d’accord le Parlement de Tripoli, soutenu par des milices dont certaines sont islamistes, et l’autre Parlement installé à Tobrouk (à l’est du pays) reconnu par la communauté internationale. Les deux gouvernements parallèles dont l’un appartenant aux islamistes radicaux et l’autre regroupant des libéraux et progressistes, refusent encore de former un seul exécutif souverain.  «Au vu de l'ampleur et de la gravité des défis sécuritaires qui se posent à la Libye, notamment ceux liés au terrorisme et à la criminalité, il est impératif de parvenir à un consensus entre les partenaires libyens capables de préserver la Libye du chaos», a plaidé le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel.

Au plan politique, son homologue italien estime que «la décision d'aller vers un gouvernement d'union nationale est entre les mains du peuple libyen et de ses institutions, avec le respect de la souveraineté de la Libye ». Quitte à convaincre les autorités de Tobrouk ayant rejeté le récent accord de sortie de crise, d’accepter le partage du pouvoir avec leurs compatriotes de Tripoli. L’heure est grave, a admis l’émissaire égyptien. «Nous œuvrons ensemble pour instaurer la paix et la sécurité en Libye et éliminer le terrorisme, ce fléau qui menace non seulement la Libye, mais toute la région », a indiqué le ministre égyptien des Affaires étrangères.

« Les attentes des Libyens, en termes de paix et de stabilité, sont primordiales », ont admis les trois émissaires. De la même manière, « l'évaluation des implications de l'instabilité politique et sécuritaire dans ce pays sur son voisinage et dans la région en général est capitale », ont-ils conclu.
La crise libyenne représente une menace pour les Etats de la région. Le règlement rapide de ce conflit permettra de préserver la souveraineté du pays ainsi que la sécurité dans cette région d’Afrique en proie à la menace terroriste.

L’Algérie et l'Egypte entretiennent des concertations dans le cadre du groupe des pays voisins de la Libye créé à Alger en 2014, les regroupant avec la Libye, la Tunisie, le Soudan, le Tchad et le Niger. Une septième réunion de ce cadre de concertation et de suivi se tiendra ce mois-ci à Alger, a-t-on appris du site d’information Le temps.

 

Fiacre Kombo

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