Crise politique en RDC : l’ONU tire la sonnette d’alarme

Jeudi 13 Octobre 2016 - 16:57

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L’extrême fragilité de la situation politique en RDC contribue à augmenter la tension et à entretenir le risque réel de voir la situation se dégrader davantage, a déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU le représentant spécial du secrétaire général en RDC, Maman Sambo Sidikou.  

http://fr.africatime.com/sites/default/files/styles/large/public/photo-articles/2016/oct/maman_sambo_sidikou1.jpg?itok=ZWIiiEMCLa situation politique en RDC était au menu des discussions, le 11 octobre, au Conseil de sécurité de l’ONU. L’occasion était donnée au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU de faire l'état des lieux de la crise en RDC à la lumière des enjeux politiques actuels marqués notamment par le glissement inévitable du délai imparti par la Constitution pour l’organisation des élections. La non-tenue de la présidentielle à échéance échue, c’est-à-dire en novembre 2016 selon la Constitution, est à la base de l’impasse politique actuelle que connaît la RDC en quête d’une solution idoine pour remettre sur les rails le processus électoral. Là-dessus, Maman Sidikou a émis à la tribune de l’ONU des solides craintes au regard des perspectives pas très rassurantes que présente le pays à moins de trois mois de la fin constitutionnelle du mandat de Joseph Kabila.

Pour ce cadre onusien, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la RDC est sur une mauvaise pente. Le pays, dit-il, « risque de basculer très vite dans une série de violences (…) et les capacités de la Mission des Nations unies dans ce pays risquent d'être rapidement dépassées ». Et d’ajouter : « La situation politique demeure extrêmement fragile en RDC, ce qui contribue aux tensions accrues, à une réduction continue de l’espace politique et à un risque très réel de voir la situation se dégrader davantage ». Les avancées limitées du dialogue de la Cité de l’Union africaine sur fond de récusation du facilitateur par le Rassemblement ne sont pas de nature à inciter à l’optimisme malgré le soutien continu des Nations unies et de la communauté internationale. Si entre-temps, rien n’est fait, il y a des fortes chances que la RDC bascule dans une violence à grande échelle, a-t-il fait observer.

Et concernant les évènements des 19 et 20 septembre, Maman Sambo Sidikou a plaidé pour que les responsabilités soient établies et que les auteurs soient sanctionnés. Toujours devant le même auditoire, l’ambassadeur de la RDC aux Nations unies a, pour sa part, qualifié ces manifestations de septembre de « véritable insurrection ». Et d’ajouter que son pays est ouvert aux conseils et suggestions, mais qu'il n'acceptera pas les « invectives » contre lui.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Maman Sambo Sidikou

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