Croissance en panne : comment la RDC va sortir de la crise, selon Coface

Mercredi 6 Juillet 2016 - 17:54

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’Afrique subsaharienne fait face à sa plus faible croissance depuis 2008 en raison du ralentissement chinois et de la chute des matières premières. Selon le rapport de l'institution spécialisée Coface, la RDC et quatorze autres pays à fort potentiel économique de la région réunissent les conditions nécessaires pour afficher une croissance soutenue dans un autre domaine jusque-là insoupçonné : la consommation privée.

Le contexte international n’offre pas de perspectives alléchantes de croissance à court et moyen termes. Mais la solution pourrait venir d’un facteur qui a souvent défavorisé la région : sa démographie. Pour l’institution spécialisée, dans le contexte du continent africain, la démographie devient un « atout structurel » de taille. De ce fait, elle peut changer même la donne. En effet, la hausse de la consommation privée est très souvent le fruit « d’une démographie dynamique qui offre des perspectives alléchantes pour les entreprises à la recherche d’opportunités ».

Pour étayer ce constat, l'étude de Coface présente les opportunités à saisir en Afrique subsaharienne à l’horizon 2025. Et l’équation parait plutôt simple. En effet, la démographie détermine le potentiel d’un marché. Et les projections africaines confirment le passage à 1,2 milliard d’habitants d’ici à 2025, soit une hausse de 50 %, dans les villes de la région. Les pays africains peuvent facilement asseoir leur croissance sur cette progression démographique car les villes sont réputées pour leur capacité à créer des emplois et des richesses mais également à concentrer les infrastructures dans plusieurs domaines : énergie, transport, commerce, etc. Une hausse de la consommation devrait servir à les booster davantage.

L’étude va plus loin en ciblant clairement les secteurs porteurs dont la distribution et les technologies de l’information et de la communication. Selon Coface, ces deux secteurs offrent actuellement les meilleures opportunités pour les investisseurs. Elles peuvent ainsi soutenir la croissance de la région. Paralysés par la chute des matières premières, les pays africains miniers peuvent désormais s’appuyer sur les perspectives de croissance de la demande privée dans le secteur de la distribution. Cela va conduire forcément à la multiplication des centres commerciaux dans les villes au cours des prochaines années. Par ailleurs, avec le faible taux d’équipement en mobile des populations, l’on devrait assister à la hausse de l’offre de services dans ce secteur. C’est un champ inestimable d’opportunités pour les nouvelles technologies au cours des prochaines années. Voilà un moyen de poursuivre le processus de diversification des économies africaines dans ces secteurs respectifs.

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non