Cybercriminalité : les pays francophones prônent la tolérance zéro

Mercredi 10 Février 2016 - 13:05

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Le phénomène de la cybercriminalité constitue un obstacle aux investissements et une menace pour la paix et la stabilité des Etats, ont admis les participants à la conférence internationale sur le renforcement de la cyber-sécurité et cyber-défense dans l'espace francophone qui s’est achevée mercredi à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire.

Les acteurs de la rencontre pointent du doigt le cyber-terrorisme qui représente, selon eux, une porte d’entrée de l'extêmisme religieux. Il est important que sur cette question, a estimé le ministre ivoirien de l’intérieur, Hamed Bakayoko, qu’il y ait une vigilance et une tolérance zéro sur l’application des mesures préventives par les opérateurs. « Certes, nous devons préserver la liberté des uns et des autres, mais nous devons aussi veiller à ce que cette liberté ne soit pas une menace. Il n’est plus acceptable dans nos pays, que derrière une adresse e-mail, derrière un numéro de téléphone, il ne soit pas identifié la personne qui assume les actes criminels. », a déclaré le ministre ivoirien de l’intérieur, hôte de la conférence.

L’objectif de la rencontre initiée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), vise à échanger sur les meilleures pratiques dans le monde ; élaborer à l’intention des hauts dirigeants de la Francophonie un projet de déclaration de principes sur la cyber-sécurité et cyber-défense dans l’espace francophone et, proposer une initiative de renforcement de la cyber-sécurité et cyber-défense. Plus de 100 experts présents à la conférence ont ainsi dénoncé la cybercriminalité comme un « obstacle au développement économique et social de (leurs) pays membres ».

La Côte d’Ivoire est considérée comme plaque tournante de la cybercriminalité dans l’espace francophone. Le nombre d’abonnés à internet a augmenté à toute vitesse (passant de 200 000 à huit millions pour la seule Côte d’Ivoire entre 2012 et 2015) et la fraude se développe également rapidement, selon les autorités du pays. En 2013, la cyber-fraude a coûté 39 millions d’euros à la Côte d’Ivoire, reconnue pour l’habileté de ses cybercriminels, à l’œuvre depuis le début des années 2000.

Ce phénomène qui s’est rapidement répondu au sein de l’espace ouest africain, a poussé l’OIF, dans la foulée du sommet de Dakar de 2014, à initier une conférence internationale sur le sujet. Un document sur la Stratégique économique avait été adopté pour lutter contre la cyber-sécurité, mais aussi la mise en place « des cadres réglementaires et législatifs modernes qui garantissent les droits et libertés sur Internet, le respect de la vie privée et la protection des données personnelles ».

 

Fiacre Kombo

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