Danse contemporaine : l’IFC organise une soirée sur le solo chorégraphique

Mercredi 9 Mai 2018 - 17:45

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Dénommée « Soli solo »-danse, la soirée qui aura lieu le 12 mai dévoilera l’univers de trois créateurs qui ont marqué le paysage chorégraphique congolais, à savoir Peper Mayindou, Juhvet Badinga et  Patrick Lelo.

La soirée de la création chorégraphique congolaise permettra aux Ponténégrins de découvrir cette forme de création solitaire. Trois créateurs transmettront leur vision pour donner vie à un spectacle qui restera à jamais gravé dans la mémoire de ceux qui y prendront part. Au-delà de leurs inspirations respectives, ces trois soli mettent en exergue la relation de la lumière et du corps en mouvement, qui s'exprime par le geste, l’intention, le regard et le silence.

Dans le premier solo « Au cœur de l’enfer, je m’exprime », Peper Mayindou, artiste danseur, acrobate, comédien et cinéaste, retrace les états qui l’habite dans une danse conjuguant un corps noyé dans la transpiration. Une locution corporelle et scénique mêlée à l’expression orale textuelle. Le tout sur un plancher garni d’un rideau de branches et d’une corde fixée sur la paroi du fond de la scène connotant l’ultime fil auquel tient la vie, le dernier espoir et la dernière énergie. L’artiste y incarne sa véhémente rouspétance face à la douloureuse chronologie de sa misère, de la répression, des guerres infinies.

Le deuxième solo « Perdu », qui sera interprété par Patrick Lelo, est une plongée dans l’univers mystérieux d’un être à part, qui évolue dans un monde qu’il tente de  s’approprier, passant de la crainte à la conquête. Sommes-nous dans un musée imaginaire, une forêt peuplée d’êtres aux émotions humaines mais dont l’humanité serait d’une autre nature, d’un autre temps ?

Enfin, « Miroir », le troisième solo, n’est autre que l’autre personnalité de Juhvet Bandinga, celle qu’il cherche à retrouver en brisant toutes les barrières de son moi. Un moi intérieur qu’il tente de comprendre, de dompter afin qu’il ne forme plus qu’un. C’est aussi l’autre facette de la vie artistique que le danseur mène au quotidien à travers son subconscient où son esprit danse sans limite et donne libre cours à sa créativité qui puise sa source dans la souffrance, la joie, le ressenti et d’autres matières chorégraphiques inexprimables.

Dans ce spectacle, l'artiste fait intervenir la danse contemporaine inspirée du hip-hop et d’autres formes d’expressions chorégraphiques. La diversité des démarches chorégraphiques suscite une richesse créative que le public découvrira avec émotion. Notons que le solo est une expérience scénique qui engage le plus le danseur car, il laisse transparaître une face de sa propre personnalité. De fait, il existe une tension particulière, une émotion et un investissement très intenses, à paraître seul face aux spectateurs.

 

 

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

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