Débat sur la Constitution: la majorité présidentielle divisée entre le "Pour" et le "Contre"

Samedi 17 Janvier 2015 - 11:45

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Depuis le 15 janvier, les partis politiques, associations et individualités composant la majorité présidentielle sont en conclave au Palais des congrès de Brazzaville.

 Cette réunion devait se tenir pendant deux jours. Au regard de la sensibilité du point sur le changement de la Constitution, qui figure parmi les affaires inscrites à l’ordre du jour de ces retrouvailles, les participants sont en train de tourner et retourner dans tous les sens la problématique avant de dégager une position commune.

Selon certaines indiscrétions-puisque les travaux se déroulent à huis clos- certains partis politiques, associations et individualités ne veulent pas rallier la  démarche du Parti congolais du travail (PCT) inscrite dans sa déclaration du 31 décembre 2014 relative au  changement de  la Constitution du 20 janvier 2002.

 Le président du Mouvement pour la solidarité et le développement, René Serges Blanchard Oba, a quitté la salle de réunion, le deuxième jour des travaux, après qu’il ait indiqué l’inopportunité de changer la Constitution à une année de l’élection présidentielle.

Selon lui, cette démarche pourrait amener le pays à se replonger dans les violences politiques préjudiciables. Car, a-t-il expliqué, l’instabilité politique et les violences de tous genres  retardent  le développement d’un État.

Un autre fait marquant et étonnant, c’est l’absence à la réunion de quelques partis politiques non négligeables de la majorité présidentielle tels que le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (Mcddi) ; le Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (Must) ; le Mouvement pour la démocratie et le progrès (Mdp).

Pour le Mcddi, les prises de position de son secrétaire général, Guy Brice Parfait Kolelas  au sujet du débat sur le changement de la Constitution, présageaient déjà la distance de sa formation politique vis-à-vis de la majorité présidentielle ; même s’il n’a pas encore annoncé officiellement son divorce d’avec cette plateforme.

À peine quelques jours, il convient de le rappeler,  le Mcddi avait pris part, en qualité d’observateur, à la signature par les partis d’opposition, la société civile et les individualités d’une déclaration contre le changement de la Constitution du 20 janvier 2002.

Le Must du ministre du Commerce et des approvisionnements, Claudine Munari, est encore muet sur la question ; même si, sous les manteaux, il circule un bruit selon lequel ce parti de l’ancienne directrice de cabinet de l’ancien chef de l’État congolais, Pascal Lissouba, murmure contre  le changement de la Constitution.

En ce qui concerne le Mdp, son absence à la dernière réunion de la majorité présidentielle est diversement interprétée au regard de la motivation et de la détermination de son président Jean Claude Ibovi sur les questions d’intérêt national.

Le président par intérim de la majorité présidentielle et secrétaire général du PCT, Pierre Ngolo, a saisi cette occasion pour exhorter les partis politiques, associations et individualités membres de cette plateforme politique à plus de cohésion et de détermination.

Il  leur a rappelé, en outre,  que l’année en cours est très déterminante sur le plan politique au Congo. De ce fait, a-t-il insisté, l’apport de chaque membre de la majorité présidentielle est sollicité pour espérer obtenir des victoires aux futures batailles politiques qui pointent à l’horizon.

La déclaration sanctionnant les travaux de la réunion de la majorité présidentielle est attendue pour mardi 20 janvier dans l’après-midi.

 

 

  

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Pierre Ngolo, président par intérim de la majorité présidentielle