Débat sur la Constitution: Le chef de l’État affirme la tenue du référendum

Samedi 6 Décembre 2014 - 20:15

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Répondant aux questions de la presse à son retour d’un séjour de travail qui l’a conduit au 15e sommet de la Francophonie à Dakar, au Sénégal et à Cuba, le chef de l’État, Denis Sassou-N'Guesso, a affirmé que la tenue d’un référendum est nécessaire au sujet de la Constitution.

«Sur cette question, vous connaissez le point de vue du président. Ce sera toujours le peuple qui décidera. Ce sera  toujours cela. C’est le peuple congolais qui décidera en toute souveraineté », a-t-il déclaré, ajoutant : « Cela n’a pas échappé  à d’autres peuples. On peut prendre quelques exemples. Lorsque le général De Gaulle a décidé de changer la Constitution  de la quatrième République, c’est le peuple français qui s’est prononcé. Et même plus tard lorsqu’il a souhaité que le président de la République soit élu au suffrage universel. Je pense que c’est une règle qui ne pourra jamais être remise en cause. Dans tous les cas, il y a quand même de longues années que notre peuple a lutté au prix de beaucoup de sacrifices pour ne plus accepter qu’il soit régi par  des règles qui viendront d’ailleurs ».  

Parlant des 50 ans des relations diplomatiques entre le Congo et Cuba, dont la célébration constituait le principal objet de sa mission dans ce pays, le président de la République du Congo a indiqué que la coopération entre les deux États a été, somme toute, fructueuse après avoir mentionné les années de lutte commune pour la libération de pays africains sous oppression.

« C’est 50 ans de relations et de luttes diverses pour la libération des peuples. Vous avez suivi les luttes menées pour libérer l’Angola, l’Afrique australe de manière générale et la Namibie, etc. C’était aussi 50 années de coopération dans tous les domaines, notamment l’éducation, la santé, la diplomatie, l’économie, la politique; avec des fortunes diverses, mais au total une coopération fructueuse », a-t-il indiqué.

Quant au sommet de la Francophonie, Denis Sassou N’Guesso a estimé qu’il était temps que l’Afrique soit au centre des préoccupations et le thème consacré à la jeunesse et aux femmes en dit long, au regard de l’acuité de ces questions sur le continent. Mais le sommet de Dakar, c’est aussi et surtout, pour la Congo, l’échec d’Henri Lopes aux portes du secrétariat général de l’Organisation international de la Francophonie.

« Un candidat comme Henri Lopes était le candidat même de l’Afrique il y a 12 ans à Beyrouth. Je n'ai pas manqué de faire savoir que l’Afrique n’a pas réalisé ce consensus, mais la terre tourne encore et nous allons accompagner le mandat de madame Michaelle Jean du Canada. Nous ne pouvons que lui souhaiter plein succès dans sa mission », a-t-il souhaité enfin.

Jean Jacques Koubemba