Décrispation politique : quatre-vingt deux dossiers des prisonniers déjà traités

Mercredi 25 Janvier 2017 - 18:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour Me Georges Kapiamba, c’est le nombre des cas transmis au procureur général de la République dans l’injonction du ministre de la Justice pour la constitution de la commission des hauts magistrats. De son avis, le nombre total de détenus à considérer est de 420.

Dans le cadre de la décrispation politique, la commission de hauts magistrats, instituée à la demande des parties prenantes au dialogue inclusif mené sous les bons offices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco), a déjà traité un total de 82 dossiers judiciaires des personnalités politiques.

À en croire le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice ( Acaj),  Me Georges Kapiamba, qui est l’un des délégués au dialogue désigné pour faire partie de cette commission de hauts magistrats, cette dernière siège depuis déjà plus d’une semaine au Parquet général de la République sous la présidence du parquet.

Me Georges Kapiamba a notamment indiqué, le 23 janvier, à radiookapi.net que le cas du président national du parti Conservateurs de la nature et démocrates (Conadé), Moïse Moni Della, par exemple, a été analysé et ses avocats ont été appelés à introduire une requête au parquet pour sa libération. Moni Della, rappelle-t-on, fait partie de quatre prisonniers dits « politiques », parmi les sept cas emblématiques soumis à la commission, qui ne devraient plus être poursuivis par la justice congolaise, conformément à l’accord politique du 31 décembre. Il a été arrêté le matin du 19 septembre 2016, alors que l’opposition s’apprêtait à faire une marche pacifique en vue d’avertir sur la fin du mandat de l’actuel chef de l’État, initialement prévue pour le 19 décembre 2016. La justice l’a accusé d’être le bailleur des fonds et parmi les principaux organisateurs de cette manifestation qui, par la suite, a causé mort d’hommes et destruction des biens.

Des cas nouveaux

Le président de l’Acaj a, par ailleurs, relevé certains autres cas nouveaux dont la commission n’avait pas encore été saisie par le ministre de la Justice. Il s’agit, selon lui, des dossiers de Kyungu wa Kumwanza, poursuivi à Lubumbashi pour outrage au chef de l’État, et Huit Mulongo, condamné pour « détention illégale d’armes à feu et de minutions »; alors que ses proches continuent de dénoncer une « justice instrumentalisée ».

Me Georges Kapiamba fait, par ailleurs, remarquer que dans l’injonction faite au procureur général de la République pour constituer cette commission, le ministre de la Justice ne lui avait communiqué que la liste de 82 personnes. À l’en croire, c’est sur celle-ci que la commission a travaillé à ce jour. Mais, a précisé le juriste, qui dit siéger au sein de la commission afin de fournir « tout renseignement, tout détail susceptible d’aider ladite commission à proposer des mesures de libération, d’abandon des poursuites ou de classement sans suite », le nombre total des détenus à considérer est de 420.

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non