Déficit en eau et en électricité : Emile Ouosso pointe du doigt la gouvernance au sein d'E2C et de LCDE

Samedi 9 Mars 2024 - 12:45

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Au regard des difficultés que connaissent Brazzaville et Pointe-Noire ces derniers temps dans la desserte en eau et en électricité, le Sénat a interpellé, le 7 mars lors de la question orale au gouvernement avec débat, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, pour qu’il s’explique sur la question. Dans ses réponses, il a relevé des sérieux problèmes de gouvernance au sein d’Energie électrique du Congo (E2C) et de La Congolaise des eaux (LCDE).

Trois sénateurs ont interpellé le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique sur la rareté d’eau et de l’électricité à Brazzaville et Pointe-Noire, où les deux denrées vitales sont devenues de l’or à se procurer.

Répondant aux préoccupations des sénateurs, Emile Ouosso, conscient du problème, a jeté la responsabilité sur les deux opérateurs historiques. Le ministre a fustigé notamment la gouvernance dans le fonctionnement de E2C et de LCDE, comme pour dire que les services qu’elles offrent en matière de desserte sont encore loin de combler les attentes de la population. « Hormis les défaillances techniques dues à la vétusté du réseau, nous relevons aussi le problème de gouvernance au niveau de nos opérateurs historiques. Mais la vraie réponse réside sur la mise en œuvre de la réforme engagée dans le sous-secteur depuis 2001 et qui a connu un coup d’accélérateur en 2018. Pour l’heure, nous sommes à la recherche d’une solution globale », a indiqué Emile Ouosso aux sénateurs.

Le ministre a, toutefois, indiqué qu’une quantité suffisante d’électricité capable de renforcer la desserte à Brazzaville est disponible à Pointe-Noire, mais 300 mégawats ne peuvent y être acheminés à cause de la vétusté du réseau qui date de 1982.

Des pistes de solution

Pour résoudre le problème, Emile Ouosso a fait savoir aux sénateurs que le gouvernement a obtenu 60 milliards FCFA de la Banque mondiale, dont la moitié sera investie dans la construction d’une nouvelle ligne de transport d’électricité entre les deux capitales. A cet effet, une unité de gestion est déjà mise en place appelée « Projet d’appui au secteur de l’électricité ». Devant le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a annoncé aussi l’installation des lignes de transport d’électricité connexes entre Brazzaville et Pointe-Noire, parmi lesquelles celle reliant la ville océane à Brazzaville via Makabana-Sounda-Maloukou avec l’appui d’ENI Congo.

Aussi, a-t-il poursuivi, le gouvernement va, avec l’aide des Sud-Africains, construire un barrage de 512 mégawats à 30 km du village Linzolo, dans le Pool, avant de rappeler aux sénateurs le projet de construction de celui de Sounda, le plus emblématique du pays avec l’expertise des Sud-Coréens.

Parlant de la desserte en eau, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a fait état de la mise en place, par les partenaires italiens, d’un vaste programme de constructions des infrastructures d’eau dans dix pays africains, financé à 5 milliards d’euros. Le Congo a été retenu pour relancer le projet « Eau pour tous » à travers le pays dont 665 installations construites dans le précédent projet sont en arrêt. A ce programme, a renchéri Emile Ouosso, se greffent plusieurs partenariats en cours d’exécution, dont ceux conclu avec la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des installations de E2C /Adiac

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