Défis

Il est bien vrai que nous n'avons pas cessé, depuis que le Congo est devenu, ou plutôt redevenu un Etat libre  - car avant la colonisation coexistaient sur notre territoire plusieurs Royaumes indépendants -, de relever les défis qui nous étaient lancés par l'Histoire. Mais si nous y sommes parvenus c'est, d'abord, parce que la nation congolaise avait su restaurer son unité au terme de crises de grande ampleur qui auraient pu la détruire, ensuite parce que l'Etat qui la gouverne était tenu en main de façon ferme par des hommes résolus à préserver cette même unité par tous les moyens.

Dans le moment difficile que nous traversons, alors que de nombreux observateurs doutent de notre capacité à surmonter les obstacles qui s'élèvent de nouveau sur notre route, il convient de rappeler à ceux qui seraient tentés de l'oublier que les deux ressorts qui nous ont permis, hier, de résoudre nos problèmes sont plus que jamais présents : unis les Congolais le sont car ils ont tiré des épreuves passées la conviction que ce n'est pas en se divisant qu'ils préserveront la paix civile et protègeront les acquis de la dernière décennie ; quant à l'Etat, qui couronne l'édifice national, il a su moderniser récemment nos institutions tout en préservant la paix si chèrement acquise au sortir des dernières guerres civiles.

Comme l'a répété avec force le président de la République samedi tout, dans cette affaire, est question de volonté : volonté collective, cela va de soi, mais aussi volonté individuelle et donc personnelle. Si, en effet, dans le même temps où les ministères et les administrations appliquent les consignes d'efficacité et de rigueur qui leur ont été données au plus haut niveau de l'Etat, les citoyens se mobilisent sur le terrain pour relancer la croissance économique, créer des emplois, aider les jeunes générations à se former, développer les échanges intérieurs et extérieurs, les difficultés que nous affrontons disparaitront comme par enchantement ainsi qu’en ont témoigné les avancées spectaculaires réalisées depuis le début de ce nouveau siècle.

Qu'il nous soit permis, dans ce contexte, de dire que le nouveau gouvernement devrait faire de l'information l'un des principaux outils du plan de redressement qu'il prépare. La société civile congolaise n'attend que cela pour se mobiliser.