Demande de visa : le Ranéeco accuse l’ambassade de Chine

Lundi 30 Mai 2016 - 17:09

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Le président du Rassemblement national pour l’épanouissement des entreprises congolaises (Ranéeco), Guy-André Tshimanga Lutumba, a conféré, le 28 mai, dans la matinée en l’espace du Foyer social de la commune de Kinshasa, avec la presse. Il s’est agi de « la dénonciation du comportement de l’ambassade de Chine en République démocratique du Congo ».

Selon le président du Ranéeco, l’ambassade de Chine, en violation des lois et règlements de la RDC, a signé un contrat d’entente avec une agence commerciale dénommée VFS à qui elle a réservé le monopole de dépôt des dossiers de tous les requérants des visas d’entrée en Chine ; cela, en dépit de toutes les conditions connexes déjà dénoncées auparavant par le Ranéeco. L’on apprend que l’agence VFS a officiellement ouvert ses portes le 16 mars 2016. L’ambassade de Chine exige aux demandeurs de visa de s’adresser uniquement à cette agence pour le traitement de dossiers de demande.

« Cette agence perçoit 110 dollars américains à la réception de chaque dossier. Et ensuite, l’ambassade exige elle aussi 110 dollars américains pour le visa, ce qui fait un total de 220 dollars américains à un commerçant pour obtenir un visa de type L, qui est un visa touristique. Avant, le coût unique du visa pour la Chine était de 110 dollars américains. En outre, l’ambassade n’accorde plus de visa commercial depuis que l’agence VFS a ouvert ses portes, alors qu’auparavant, les commerçants bénéficiaient du visa commercial. Nous nous opposons à cette injustice car nous amenons d’importants fonds en Chine pour acheter des marchandises, alors le coût des démarches sont de plus en plus salés. C’est à croire qu’une sorte de maffia s’est installée avec l’ouverture de cette agence qui jouit d’un monopole déloyal pour le traitement des dossiers de demande de visa », proteste un cadre de l'association syndicale.

Le Ranéeco accuse l’ambassade de Chine de ne pas respecter la Convention de Vienne de 1961 dont elle est signataire. Le syndicat des commerçants se dit prêt à assigner la représentation diplomatique chinoise en justice au niveau national et même international. S’insurgeant contre ce comportement de l’ambassade de Chine, la structure syndicale « a mené sans succès des démarches auprès du ministère des Affaires étrangères pour que les commerçants congolais soient réhabilités dans leurs droits ». Le Ranéeco a alors adressé un recours auprès du Premier ministre Augustin Matata qui a trouvé un écho favorable. « Les commerçants congolais peuvent pousser un ouf de soulagement à leurs attentes contre ce monopole qui a créé une concurrence déloyale », a indiqué Guy-André Tshimanga tout en remerciant vivement le chef du gouvernement pour sa rectitude, son esprit d’écoute, sa passion patriotique et sa reconnaissance des droits de ses compatriotes.

Aussi, le Ranécco «lance un appel pathétique au ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, afin que la recommandation du Premier ministre, qui a exprimé la volonté du chef de l’État, Joseph Kabila, dans sa lettre n0°CAB/PM/COOP/RSB/2016/2296 du 18 avril lui adressé trouve un champ d’application dans l’intérêt bien compris des Congolais et des Chinois ». En effet, dans cette correspondante, le locataire de la primature décrie « le comportement dégradant que l’ambassade de Chine en RDC est en train de réserver aux Congolais qui vivent du commerce avec la Chine » et demande au ministre des Affaires étrangères à ce qu’une solution soit trouvée, compte tenu des efforts du gouvernement de la RDC dans le cadre des facilités du climat des affaires et la volonté du président de la République d’assurer aux Congolais des conditions de liberté de mouvement. Sollicitant aussi l’implication du chef de l’État pour le règlement de ce litige en vue d’assurer sa vision du social, le Ranéeco envisage, par ailleurs, des sit-in et grèves jusqu’au dénouement de la situation.

Martin Enyimo

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