Département de la Likouala : des réfugiés demandent une intégration locale

Samedi 9 Juillet 2016 - 17:00

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La doléance a été posée le 7 juillet au cours des échanges avec la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo, qui a conduit du 6 au 8 juillet une mission conjointe avec les agences du système des Nations unies à Bétou  

Arrivés en grand nombre dans la Likouala depuis 2009, les réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) dont le nombre est actuellement estimé à environ 20 000 ne bénéficient plus de l’assistance des Nations unies depuis le 30 juin dernier. Devant ce qui apparaît désormais comme impasse après 6 ans de présence au Congo, c'est que ces réfugiés logés au site du 15 avril en compagnie de leurs collègues centrafricains arrivés en 2013, demandent une intégration locale. Ainsi, ils ont trois options dont le rapatriement volontaire qui a déjà permis le retour de 140 000 d’entre eux et l’intégration locale qui pourrait se faire au cas par cas.

Les Centrafricains demandent l’accès à la terre

De leur côté, les 15000 réfugiés centrafricains, ayant traversé le fleuve Oubangui depuis avril 2013 ont posé, devant le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), David James Bulman, le problème de la ration alimentaire qui est peu variée et qui ne répond plus dans certaines familles. C’est ainsi qu’ils ont souhaité que le gouvernement puisse tout faire pour qu’ils aient accès à la terre afin de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenu pour couvrir leurs besoins.

Au cours de cette mission, la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, et sa suite ont visité l’Espace Amis des enfants du site du 15 avril mis en place depuis 2013 par l’Unicef pour offrir aux enfants de 2 à 5 ans un environnement protecteur et stimulant qui puisse favoriser leur bien-être et leur développement. Sur place, on note une bonne ambiance qui règne entre les enfants réfugiés, autochtones et bantous qui sont actuellement estimés à environ 400. La délégation s’est également rendue au centre nutritionnel thérapeutique où 30 enfants suivent actuellement des soins intensifs à cause de la malnutrition. Elle a, par ailleurs, lancé la campagne de déparasitage au site du 15 avril, remis des kits scolaires aux élèves des différentes écoles de Bétou ainsi que des équipements sportifs, des vivres et non-vivres aux réfugiés de la localité.

Rappelons qu’au niveau de l’éducation, le district de Bétou connaît un déficit en personnel enseignant du préscolaire au lycée.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les réfugiés attendant les vivres à la distribution générale ; Antoinette Dinga Dzondo lançant la campagne de déparasitage ; les élèves évoluant à l’Espace amis des enfants ; crédit photo Adiac

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