Détournement des fonds publics : le "Nouvel ordre émergent" soutient la traque des récidivistes

Samedi 23 Novembre 2019 - 14:45

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Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 21 novembre à Brazzaville, le mouvement qui prône l’émergence du Congo a fustigé le fléau qui gangrène l’administration nationale, réclamant des punitions sévères à l'encontre de tous les pilleurs des deniers de l’Etat, conformément à loi.

Conscient que le détournement de l’argent public constitue un frein à l’atteinte de l’émergence, le Nouvel ordre émergent (Noé) appuie l’option d’interpeller tous les cadres et commis de l’Etat soupçonnés de détournement des fonds afin qu’ils soient sévèrement punis, conformément à la loi, si leur culpabilité est avérée.

Pour ce faire, le Noé plaide pour l’opérationnalisation rapide de la Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc), une structure publique créée pour prévenir et combattre la corruption, la concussion, la fraude et tous les autres infractions assimilées.

La même entité a aussi pour rôle de renforcer et de promouvoir la bonne gouvernance dans les secteurs public et privé mais aussi de faire respecter les règles de bonne gestion publique ; transmettre aux autorités judiciaires chargées des poursuites les procès-verbaux d’audition et d’interrogatoire. «Nous exhortons la jeunesse à mettre en sourdine la corruption, la concussion, la fraude, le trafic d’influence afin de bâtir un Congo nouveau, précepte majeur pour un lendemain meilleur, apaisé et épanoui », a indiqué le président de ce mouvement citoyen, Charles Soussa Itoua.

Mettre fin au phénomène des « Bébés noirs »

Comme il a été exigeant à l’endroit des pilleurs des fonds publics, le Noé a plaidé aussi pour que le gouvernement mette tout en œuvre pour juguler le fléau des « Bébés noirs ». Un banditisme à l’arme blanche orchestré par des jeunes depuis quelques années à Brazzaville et Pointe-Noire, mais qui s’étend progressivement dans tout le pays. «Nous ne pouvons pas prétendre à l’émergence en traînant avec nous des comportements déviants et barbares. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour arrêter net ce genre d’antivaleurs, parce que pour atteindre l’objectif de l’émergence, il compte sur les jeunes », a renchéri le président du Noé.

Ce mouvement a pris l’engagement d’organiser des campagnes de conscientisation des jeunes dans les quartiers afin de les emmener à tourner le dos à la violence, car il  vise à inculquer aux jeunes les notions de citoyenneté, de développement social et d’émergence.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les responsables du Noé lors de la conférence de presse/ Adiac

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