Dévaluation du FCFA : Abbas Mahamat Tolli :" aucun facteur objectif ne plaide aujourd'hui en faveur".

La situation économique actuelle de la zone cémac n'appelle pas au scénario des années 1993. Abbas Mahamat Tolli présentait à la presse, le résumé de la session ordinaire du comité de politique monétaire de la sous-région." En 1993, le taux de croissance était de -0,3% dans la zone, alors que les prévision de 2017 sont de 0,4%, a-t-il expliqué. Le taux d'investissement se situerait à 23,5% contre 18,8% du PIB avant la dévaluation ( de janvier 1994)".

Avant d'ajouter : "Le déficit budgétaire, base engagements hors dons, s'établirait en 2017 à 3,5% contre 9,7% du PIB en 1993. Le taux de couverture extérieure de la monnaie probablement stabilisé en 2017 autour de 60%, contre 14,8% avant la dévaluation de 1994. Ce qui donne en valeur absolue, une réserve officielle équilalant à 2800 milliards de FCFA, représentant 2,1 mois d'importation de biens et services actuellement".
Toutefois, il a reconnu que la Cémac connaît une conjoncture économique difficile, avec une décélération de la croissance depuis 2014, soutenant que les mesures correctives sont plutôt fructueuses dans les ajustements budgétaires, permettant la réduction des dépenses publiques.
A cela s'ajoute le programme de réformes économiques et financières, qui a permis les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Les derniers accords ouvriraient des perspectives plutôt favorables, selon le gouverneur de la BEAC, notamment dans la mobilisation des ressources extérieures auprès des bailleurs de fonds internationaux.
Concluant : "Sur la base de tout ce qui précède, aucun facteur objectif ne plaide aujourd'hui en faveur d'un ajustement monétaire dans la Cémac".