Développement agricole : les producteurs demandent davantage de meilleures conditions de travail

Le président de ce groupement, Davy Mitoméné, a exposé ces doléances lors de la visite de terrain que le Pdarp a organisé le 8 mars, dans ce département, pour clôturer le Mois de l’agriculture lancé par la Banque mondiale il y a plus d’un mois.  

« Nous demandons au gouvernement de résoudre le problème de terre qui ne nous facilite pas notre travail. La récolte qui devait déjà avoir lieu se fera au mois de septembre à cause de quelques soucis que nous avons eus avec les propriétaires fonciers.  Nous sollicitons également auprès des autorités un moyen de transport pour évacuer nos produits à Brazzaville.  Le bus taxe la course à 75000f voire 80000F, c’est trop cher ! », s’est plaint le responsable du groupement.

Signalons que ce groupement agricole qui exploite 14 hectares de manioc a bénéficié du financement du Pdarp à hauteur de 7.600.000 FCFA. Selon les termes du contrat avec ledit projet, ces agriculteurs devront vendre 315 tonnes de tubercules de manioc et 126.00.000 boutures de manioc, pour un chiffre d’affaires estimé à 17 millions de FCFA.

Après la localité de Dzion Dzion, la délégation du Pdarp accompagnée par quelques cadres du ministère de l’Agriculture s'est rendue dans la localité de Mah toujours à Ngabé, où évolue la coopérative Etoile production, également bénéficiaire de l’appui du projet à hauteur de 7.600.000 FCFA.

Composée de dix producteurs dont six femmes, cette coopérative cultive aussi du manioc sur 14 hectares. Les producteurs de ce champ ont déjà réussi à vendre plus de deux hectares de manioc. D’après les accords, ces derniers devront vendre 478 tonnes de tubercules de manioc et 128000 boutures de manioc, pour un chiffre d’affaires estimé à 17 millions de FCFA.

Visite à Imvouba d’une piste agricole entretenue par le Pdarp

Outre les groupements agricoles, les délégations du Pdarp et de l’agriculture conduites ici par le directeur de cabinet du ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Leonard Niéré, ont apprécié la piste rurale se trouvant sur l’axe Ingah-Ingolo-Mah-Imvouba.

Connectée à la route nationale n°2, cette piste de 32km est entretenue grâce à une méthode dite de Haute intensité de main d’œuvre (Himo).  Un procédé qui minimise les coûts d’entretien, grâce à la combinaison de la main d’œuvre avec les équipements légers tels la termitière. La fin des travaux dont le coût global est de plus de 38 millions de FCFA est prévue pour le mois d’avril.

Notons que ladite piste agricole désenclave les populations riveraines et facilite l’évacuation des produits agricoles, d’autant plus qu’elle chute sur une infrastructure de marché construite également par ce projet.

 « Je suis satisfait de ce que j’ai vu. En général, les travaux réalisés sont satisfaisants en dépit des financements qui n’ont pas été considérables. Cela reste un travail marginal au regard du besoin de la population, car les producteurs restent très demandeurs des financements de l’Etat et d’autres d’appui. D’ailleurs ils ont posé le problème d’accès dans leurs zones de production », a indiqué le coordonnateur du Pdarp, Isidore Ondoki.

 Le directeur général des Travaux publics, Blaise Onanga, venu lui aussi apprécier la piste faite par Himo, a quant à lui, rappelé l’existence au niveau du ministère de l’Equipement et de l’entretien routier, d’un guichet destiné à l’entretien et à la maintenance des projets financés par la BM ou les autres bailleurs de fonds.

Rappelons qu’à travers le Mois de l’agriculture, le Congo et la BM ont voulu promouvoir leur partenariat grâce à la mise en œuvre depuis 2008 du Pdarp dont la clôture interviendra en fin avril prochain.