Développement durable : le Congo adhère au processus de « forêt modèle »

La réserve de Dimonika est le premier espace forestier retenu pour expérimenter ce processus, qui est un partenariat volontaire entre les acteurs du développement local visant à mettre en œuvre la gestion durable, le développement intégré ainsi que les bonnes pratiques sur un territoire multidimensionnel.

« La création d’une forêt modèle dans cette localité devrait permettre d’établir un dialogue entre les autorités locales, l’Administration forestière et les autres services publics concernés, en vue du développement des activités, tout en préservant la biodiversité de ce paysage forestier », a indiqué le directeur de cabinet du ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Michel Elenga, lors d’une réunion sensibilisation sur ce processus, le 1^er avril à Brazzaville.

« Le concept de forêt modèle est en harmonie avec l’objectif du programme “l’homme et la biosphère”, qui consiste à faire des réserves dans des zones d’apprentissage du développement durable », a-t-il ajouté.

Représentant le directeur général du Réseau africain des forêts modèles, Mélie Monnerat a souligné que ce processus était une approche innovante de dialogue territorial, non seulement pour la gestion durable, mais également pour la stimulation de l’entrepreneuriat local et le business social vert.

« Il donne des résultats pratiques encourageants en termes de réduction de la pauvreté, de déforestation et des effets du changement climatique », a-t-elle affirmé.

Notons que l’adhésion du Congo s’inscrit dans le cadre de la matérialisation du principe de gestion concertée et participative des forêts, qui est l’un des principes de mise en œuvre de la politique de gestion durable, impulsée par le gouvernement depuis 1999.

À cet effet, des efforts ont été consentis en matière de conservation de la biodiversité, matérialisée par la mise en place d’un réseau de 17 aires protégées, couvrant 4 528 418 hectares du territoire national. Dans le domaine de l’aménagement des forêts, 9 937 hectares concédés à l’exploitation sont sous aménagement et environ 2 500 000 hectares de forêts sont certifiés.

Rappelons que depuis l’émergence de ce concept, les forêts modèles ont été adoptées comme référence de gouvernance de territoires. Depuis ces cinq dernières années, ce processus s’est beaucoup développé en Afrique centrale, grâce au soutien des pays de la sous-région et du Canada. Il est étendu à neuf paysages du bassin du Congo, répartis dans cinq pays et couvrant une superficie d’environ 16 millions d’hectares.