Développement humain : 18 pays africains atteignent un niveau moyen ou élevé

Lundi 22 Mai 2017 - 13:15

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« Les progrès sur le front du développement humain restent lents et inégaux » et en ce qui concerne « la santé, l’éducation et le niveau de vie », un tiers des pays africains ont atteint des niveaux de développement « moyens ou élevés », indique un rapport rendu public le lundi 22 mai par la Banque africaine de développement (BAD).

« Les progrès sur le front du développement humain restent lents et inégaux » et en ce qui concerne « la santé, l’éducation et le niveau de vie », un tiers des pays africains ont atteint des niveaux de développement « moyens ou élevés », indique un rapport rendu public le lundi 22 mai par la Banque africaine de développement (BAD).

Intitulé « Perspectives économiques en Afrique », ce document publié conjointement par la BAD, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), note que 18 pays africains sur les 54 que compte le continent atteignent désormais un « niveau de développement moyen ou élevé », soit un tiers des pays africains.

Les auteurs de l’étude affirment que l’Afrique du Nord « affiche les niveaux les plus élevés, approchant de la moyenne mondiale, mais toutes les sous-régions ont enregistré des améliorations régulières » depuis le début du XXIe siècle. Cependant, « malgré les avancées obtenues depuis dix ans », 544 millions d’Africains (sur une population totale d’1,2 milliard) vivent toujours dans la pauvreté, selon le document.

Trois pays, notamment le Rwanda, suivi par le Ghana et le Libéria ont enregistré le plus de progrès dans la lutte contre la pauvreté depuis 2005. Le Rwanda a particulièrement mis en place un programme d’assurance-maladie communautaire qui permet de couvrir près de 9 habitants sur 10.

En Afrique du Nord, l’Égypte et la Tunisie sont dotés de systèmes d’assurance-maladie couvrant respectivement 78% et 100% de la population.

Le rapport s’appesantit sur les dépenses dans le secteur de l’éducation, cruciales pour le développement, et relèvent qu’elles sont supérieures à 6% du produit intérieur brut (PIB) en Afrique du Sud, au Ghana, Maroc, Mozambique et en Tunisie notamment. Quant au Nigéria, ses autorités y consacrent moins de 1% de son PIB.

« Le manque d’accès au combustible pour la cuisine, à l’électricité et à l’assainissement » est en tête des problèmes qui contribuent le plus à la pauvreté en Afrique figurent, signale le rapport, ajoutant qu’en Afrique subsaharienne, 645 millions de personnes sont privés d’accès à l’électricité. Si l’alimentation constitue un défi majeur pour l’Afrique de l’Est, le manque de scolarisation est le plus gros problème de l’Afrique de l’Ouest, avance le texte.

S’agissant de la parité hommes-femmes, il a été constaté que cinq pays se distinguent sur le plan du respect de cette parité. Il s’agit notamment du Botswana, de la Namibie, du Rwanda, de Lesotho et de l’île Maurice, où « les femmes atteignent des niveaux de développement humain presque équivalents à ceux des hommes ».

La question du chômage des jeunes est également abordée dans cette étude. A ce sujet, la BAD évoque la gravité du phénomène de l' inemploi des jeunes sur le continent : la moitié d’entre eux est sans emploi et un tiers occupe des « emplois vulnérables ». L’institution conseille aux Etats d’adopter des mesures qui s’imposent pour faire face à cette situation. « S’ils veulent actionner le levier de sources de croissance plus stables pour stimuler le développement humain, les pays devront consentir davantage d’investissements dans le capital humain, santé, éducation et compétences », recommande le président du groupe Banque africaine de développement, Akinwumi Ayodeji Adesina, cité dans le rapport.

Sur le plan économique, la croissance moyenne du continent, après 2,2% en 2016, devrait rebondir à 3,4 % en 2017, puis s’accélérer à 4,3% en 2018, sous réserve « de la poursuite du redressement des cours des matières premières, du renforcement de l’économie mondiale et de la consolidation des réformes macroéconomiques intérieures ».

Les auteurs du rapport estiment que l’Afrique de l’Est reste la zone la plus dynamique, grâce notamment au géant éthiopien, devant l’Afrique du Nord. L’Afrique est toujours « la deuxième région la plus dynamique au monde, derrière les pays en développement d’Asie », soulignent-ils.

La demande intérieure, soutenue par l’accroissement démographique et la montée en puissance des classes moyennes, s’établit comme moteur de la croissance alors que les cours des ressources naturelles sont soumis aux aléas des marchés mondiaux, selon le document. Le texte évalue la classe moyenne à 350 millions de personnes, dont « le pouvoir d’achat s’améliore constamment, recèle un immense potentiel en termes de prospérité.»

 

Nestor N'Gampoula

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