Développement: La BAD engagée à transformer l’agriculture en Afrique

Mercredi 21 Décembre 2016 - 18:43

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La Banque africaine de développement (BAD) s’emploie depuis un certain temps à développer l’agriculture en Afrique dans l’optique de permettre au continent de pouvoir assurer d’ici à 2025 la prise en charge nutritionnelle de sa population en croissance rapide.

Selon l’édition 2016 de la Revue sur l’efficacité du développement, la BAD a consacré 5,5 milliards de dollars US au financement des activités agricoles en Afrique sur une période de cinq ans jusqu’en 2015.

Elle a financé la formation de trois millions de personnes sur l’utilisation de meilleures pratiques agricoles, mis en service 20 000 marchés et espaces de stockage, construit 4 000 kilomètres de routes de desserte, accordé 150 000 prêts en microcrédits. La BAD a aussi réalisé des systèmes de gestion de l’eau sur 181 000 hectares de terres agricoles.

« La Revue de l’efficacité du développement prend acte de la mission accomplie, à l’heure où la BAD déploie un programme encore plus ambitieux avec sa stratégie pour Nourrir l’Afrique pour en terminer avec la faim et l’extrême pauvreté d’ici à 2025 », s’est félicité Simon Mizrahi, responsable de la Revue de l’efficacité du développement sur l’agriculture.

Cette revue évoque les avancées enregistrées et les obstacles à la transformation du secteur agricole africain, tout en soulignant les mesures nécessaires à prendre afin de faire de l’Afrique la locomotive agricole mondiale de la prochaine décennie.

Elle fait état de ce que les pays africains développent de plus en plus des politiques visant à éradiquer la faim et à réduire de moitié les pertes après les récoltes. A en croire cette revue, l’agriculture s’avère la meilleure façon d’éliminer la faim, la malnutrition et l’extrême pauvreté en Afrique.

Ainsi, sept Africains sur dix vivant de la terre, l’agriculture peut générer une croissance économique plus uniforme dans l’ensemble de la société et plus en profondeur dans les zones rurales, ainsi qu’aider davantage de femmes, qui représentent 70 % des agriculteurs, renseigne la revue ajoutant que l’agriculture peut créer des emplois pour les 10 millions de jeunes Africains entrant sur le marché du travail chaque année.

L’Afrique importe deux fois plus de nourriture qu’elle n’en exporte et les rendements agricoles sur le continent ne représentent que le quart de ceux de la Chine. L’agriculture africaine ne représente que 5 % du commerce mondial.
L’amélioration du sort des agriculteurs et de l’agriculture est cruciale pour la croissance et le développement durables de l’Afrique où 80 % du budget familial moyen est consacré à l’alimentation, tandis que 40 % de la nourriture produite est perdue après la récolte, à cause de sa mauvaise qualité ou de la non-existence de routes ou du manque de capacités de stockage.

La BAD a ces cinq dernières années orienté ses investissements pour la transition du continent vers une agriculture commerciale, en construisant des corridors de transport régionaux pour relier les agriculteurs ruraux aux centres urbains et portuaires, en installant des irrigations et en creusant des canaux pour réduire la vulnérabilité à la sécheresse, ainsi qu’en en plantant plus de 64 millions d’arbres pour renforcer la vigueur de la terre face au changement climatique.

La BAD dont 97% des projets agricoles ont été jugés satisfaisants sur le continent, représente alors un partenaire essentiel des pays africains dans le développement de l’agriculture. Elle a réduit les délais d’approbation des projets de neuf à six mois. Le nombre de projets gérés par les bureaux nationaux est passé à 70 %, soit un bond de 40 %, afin de répondre à la demande des pays membres de travailler plus étroitement avec la banque.
Redoubler d’efficacité
Par ailleurs, la BAD envisage d’augmenter ses résultats grâce à sa nouvelle stratégie en vigueur jusqu’en 2025 en investissant 24 milliards de dollars US et en stimulant l’investissement global par des prises de participation et le recours à des instruments de crédit et de risque.

La nouvelle stratégie Nourrir l’Afrique de la BAD est l’une de ses cinq grandes priorités, et vise à mettre fin à la pauvreté, à la faim et à la malnutrition d’ici 2025 et à faire du continent un exportateur net de denrées alimentaires.

Christian Brice Elion

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