Dialogue : la Nouvelle société civile se retire

La Nouvelle société civile (NSCC) qui prend part au dialogue national a décidé mardi de suspendre sa participation. C’est en tout cas ce qu’a déclaré son coordonnateur Jonas Tshombela qui motive cette décision par le sort subi par son organisation à la suite des manifestations du 19 et 20 septembre. Le siège de la NSCC a été saccagé dans la foulée desdits événements concomitamment avec quelques sièges des partis politiques de l‘opposition incendiés la même nuit par des inconnus. « Cette décision est liée à l’évaluation des dégâts que nous avons connus de manière injustifiée. Ces dégâts ont fait que notre bureau a été atteint. Tout ce qu’il y a eu comme dégâts nous demande de nous ressaisir et de commencer d’abord à réévaluer la chose », a-t-il affirmé.

En fait, la NSCC entend prendre un certain recul par rapport auxdits évènements pour évaluer comme il faut la situation après le saccage de son siège. Jonas Tshombela ne s’explique pas comment et pourquoi la NSCC est indexée dans ces échauffourées jusqu’à payer ce lourd tribu en terme de dégâts matériels alors qu’elle milite pour plus d’égalité et de justice sociale. « Il y a eu la marche pendant la journée. Nous savons bien que c’était bien passé. Il y a eu des problèmes dans certains endroits où il y a eu mort d’hommes que nous condamnons du reste. […] Comment la nuit les gens peuvent venir plastiquer notre bureau ? Et que la police qui est censée protéger et assurer la sécurité laisse faire. Ça nous inquiète », martèle-t-il. Encore une structure de moins pour la composante société civile prenant part au dialogue après que l’église catholique a donné le ton en suspendant aussi sa participation. Une situation qui dessert davantage le dialogue dont les résolutions risquent de ne pas produire l’effet escompté sur une large frange de la population congolaise.