Dialogue : la présidentielle en 2017

Lundi 26 Septembre 2016 - 18:06

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La date de la prochaine présidentielle est l’un des points qui fâchent pendant le dialogue qui se tient à la Cité de l’Union africaine. Entre majorité et opposition, le clivage s’est davantage cristallisé autour de ce détail.

Si pour les délégués du pouvoir, cette question est du ressort de la Céni de qui l’on attend la publication du calendrier électoral censé fixer toutes les échéances liées aux scrutins, l’opposition présente au dialogue ne voit pas les choses de la même manière, elle qui tient à sortir de ce forum avec une date précise sur la tenue de la présidentielle ainsi que sur celle de la passation des pouvoirs entre le président entrant et sortant. S’il est acquis que Joseph Kabila restera en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu à la lumière du projet d’accord politique en cours d’examen, une tendance se prononce déjà pour un délai court de la période intérimaire précédant l‘organisation de la présidentielle.

Outre l’opposition qui en fait un des points focaux de ses exigences, la communauté internationale paraît aussi adhérer au schéma d’une transition courte qui permettra au pays de rentrer rapidement dans la normalité. La Céni qui est demeurée longtemps muette sur la question est finalement sortie de son mutisme pour annoncer, sans trop de détails, la tenue de la présidentielle d‘ici 2017. Son président Corneille Naanga l’a annoncé à la presse ce week-end, prenant de court la majorité présidentielle dont les délégués s’en tenaient à la proposition initiale fixant à fin 2018 l’organisation des scrutins couplés (présidentielle, législatives et provinciales). Qu’est-ce qui explique cette volte-face de la Céni qui, jusque-là, faisait montre de peu d’empressement à organiser la présidentielle en la subordonnant aux résultats finaux de la révision du fichier électoral ? peut-on s’interroger.

Avec cette annonce de Nangaa, la majorité a cédé finalement sa dernière cartouche alors qu’elle venait, par ailleurs, de faire une importante concession sur la séquence des scrutins. Pour maints observateurs, ceci est la résultante des pressions multiples subies par la Céni, lesquelles pressions lui ont obligé à se dédire.

Alain Diasso

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