Dialogue : la société civile en ordre dispersé

Mercredi 14 Septembre 2016 - 16:50

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En ce moment où le dialogue traverse une zone de turbulence à la suite de la suspension par l’opposition de sa participation aux travaux, la composante société civile semble ne plus présenter des signes de quiétude en son sein.

Il s’observe, depuis quelque temps, quelques tiraillements parmi ses délégués qui, visiblement, n’émettent plus sur la même longueur d’onde concernant les options à lever en rapport avec les séquences des scrutins à la base du blocage actuel. L’unicité des vues est loin d’être, par ces temps qui courent, la recette la mieux partagée au sein de cette composante dont une large portion serait inféodée à la majorité présidentielle. Ce qui n’est pas du goût de certains membres qui continuent de professer l’indépendance de leur composante quand bien même, dans la réalité, cette donne ne reflète guère les comportements et les attitudes.

D’où leur menace de se retirer de ce forum. Cette frange de la société civile refuse « de servir de marche pied à la majorité dans son dessein inavoué de donner un troisième mandat à Joseph Kabila via ce dialogue » qu’elle qualifie d’un subterfuge bien ficelé. Un des ténors de la société civile qui prend part à ce forum, en l’occurrence Jonas Tshombela, est allé plus loin en accusant la majorité présidentielle de vouloir « corrompre leurs représentants à ces travaux ». Il dénonce l’instrumentalisation d’une partie de la société civile qui, sans discernement, prend fait et cause pour la majorité qui s’attelle à élargir le cercle de ses affidés, de sorte à se donner plus de chance dans la perspective de voir ses options être entérinées sans encombre.

Entre-temps, la diaspora qui constitue un regroupement non négligeable dans cette composante a décidé de suspendre sa participation en son sein tout en maintenant sa participation aux travaux du dialogue. La délégation des Congolais de l’étranger dénoncent le peu de considération qui leur est accordé et surtout sa marginalisation dans la prise des décisions qui engagent la société civile. Cette crise rappelle la crise  antérieure qui s’était cristallisée autour du quota jugé inférieure alloué à cette composante dont les délégués validés par la facilitation étaient contestés par d’autres plates-formes de la société civile non représentées au dialogue. Dossier à suivre.    

Alain Diasso

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