Dialogue : le G7 veut des négociations paritaires directes opposition-majorité

Lundi 22 Février 2016 - 15:36

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La plate-forme des sept partis politiques exclus de la majorité présidentielle estime qu’un tel forum sera diffèrent du dialogue prôné par le chef de l’État qui s’apparente, selon elle, à « une institution de légitimation » des objectifs et stratégies politiques de ceux qui sont au pouvoir.

http://i1.wp.com/7sur7.cd/new/wp-content/uploads/2015/10/g7_.jpg?resize=600%2C382Face à l’actualité politique du pays caractérisée essentiellement par le dialogue en gestation, le groupe de sept partis politiques exclus en septembre 2015 de la majorité présidentielle et réunis autour de la plate-forme G7 est monté au créneau pour donner sa position quant à ce. Dans un communiqué ayant sanctionné une réunion tenue le week-end dernier, les partis fondateurs de cette plate-forme ont marqué leur adhésion au principe du dialogue. Néanmoins, ils ont nuancé en disant  qu’ils n’iront pas dans un dialogue tel que conçu et convoqué par Joseph Kabila. Et d’ailleurs un de ses cadres, en la personne de Christophe Lutundula, parle d’une « Institution de légitimation » en évoquant le dialogue convoqué par le président de la République qui, selon lui, œuvrerait dans le sens de modifier la Constitution en vue de prolonger le mandat du chef de l’État, au-delà de son terme constitutionnel.

Ce que le G7 prône, ce sont plutôt des négociations politiques paritaires directes, « opposition-majorité » pour des élections crédibles conformément à la Constitution. Les leaders du G7 pensent qu’il y a lieu, face à l’impasse actuelle, d’examiner une telle possibilité, la finalité étant de débloquer le processus électoral de manière à permettre l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Ils soutiennent que leur prise de position rejoint celle de la communauté internationale qui, dans un récent communiqué, avait souligné l‘importance de tenir les élections « à bonne date ». Ce qui, dans leur entendement, équivaut à tenir ces élections dans les délais constitutionnels.

D’où leur appel à cette communauté internationale de sorte qu’elle mette tout en œuvre « afin que Joseph Kabila, garant de la Constitution la respecte et libère la démocratie ainsi que le processus électoral, gage de l’unité nationale, de la paix, de la stabilité et du développement ».    

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les leaders du G7

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