Dialogue : Martin Kobler de plus en plus cité comme probable facilitateur

Samedi 6 Juin 2015 - 15:33

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Depuis avril dernier, l’institution onusienne se dit disposée à apporter ses bons offices pour un dialogue dans le cadre du processus électoral en RDC.

Les consultations politiques amorcées par le chef de l‘État afin de baliser la voie à la tenue d’un dialogue nationale poursuivent leur bonhomme de chemin. Si pour les confessions religieuses et d’autres catégories sociales, le problème ne s’est véritablement pas posé au regard de l’affluence de leurs représentants observée au Palais de la Nation, il n’en est pas le cas avec les partis politiques et, particulièrement, avec ceux de l’opposition. Une frange importante de cette opposition continue d’évoluer en dehors du processus. Elle n’est visiblement pas prête à adhérer à la dynamique enclenchée pour laquelle elle n’y perçoit aucun intérêt. L’Union pour la démocratie et le progrès social continue à faire une fixation sur la médiation internationale, gage de la crédibilité dudit dialogue, à en croire ses responsables.

Plus tranchants, d’autres partis de l’opposition, et non des moindres, à l’instar de l'Union pour la Nation congolaise et du Mouvement de libération du Congo ont carrément rejeté ces consultations estimant que la priorité devrait plutôt être accordée à la résolution des problèmes liés au calendrier électoral. Sur la même lancée, d’autres partis politiques du même bord qualifient ces pré-consultations de perte de temps et d’énergies estimant qu’il faille aller directement au dialogue, sans tergiversations. Face à cette situation, Joseph Kabila a vu sa marge de manœuvre réduite puisque devant composer avec du menu fretin, sans les grandes forces politiques de l’opposition.

Parmi les quelques rares partis politiques de l’opposition ayant rencontré le président de la République, l’on peut citer, entre autres, le Rassemblement congolais pour la démocratie, le Mouvement pour le renouveau (MR) et le Parti travailliste. Toutefois, la pierre d’achoppement reste et demeure la nécessité de confier le dialogue à un médiateur international. Là-dessus, le patron de la Monusco Martin Köbler parait recueillir l’assentiment général comme éventuel facilitateur chargé de la mission de bons offices. Face à la division qui mine aujourd’hui la classe politique par rapport à la tenue de ce dialogue, il apparaît comme l’homme qu’il faut eu égard notamment à sa maitrise de la politique congolaise. Selon certaines indiscrétions, le chef de l’État ne trouverait aucun inconvénient de lui confier la facilitation du dialogue. Rappelons qu’en avril dernier, l’institution onusienne s’était dite disposée à apporter ses bons offices pour un dialogue dans le cadre du processus électoral en RDC avec la coopération de la majorité présidentielle et de l’opposition.     

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Martin Kobler

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