Dialogue national : Joseph Kabila fixe l’opinion le 30 juin

Jeudi 25 Juin 2015 - 14:00

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C’est depuis la ville de Matadi au Bas-Congo que le Président de la République va prononcer son discours, très attendu, en marge du défilé marquant le 55ème anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance.

C’est la ville portuaire de Matadi qui a été choisie pour abriter ces festivités qui promettent d’être grandioses lorsqu’on s’en tient à l’intensité des préparatifs en cours. Le gotha politique congolais devra donc effectuer le déplacement du chef-lieu de la province du Bas-Congo (Kongo central) pour donner un éclat particulier à la fête.

Selon des sources, une belle brochette des chefs d’État africains pourront également honorer de leur présence cette commémoration. D’où l’important déploiement des forces de sécurité dans la ville de Matadi, à quelques heures de l’événement, l’objectif étant de garantir pleins succès à cette fête nationale.     

Outre le défilé militaire et des forces vives de la nation, l’autre temps fort de cette célébration sera sans nul doute le discours du chef de l’État. Cette allocution est très attendue surtout au regard du contexte actuel marqué par la fin des consultations qu’il venait d’initier avec les différentes forces politiques et sociales du pays en prévision du dialogue national. Après avoir écouté les uns et les autres pendant plus de trois semaines, l’on attend à ce que Joseph Kabila puisse dégager sa perception par rapport au dialogue tout en fixant l’opinion sur les modalités pratiques censées le caractériser. En fait, le président de la République est le seul jusqu’ici à connaître le soubassement de ce dialogue dont les contours demeurent encore flous dans l’imaginaire collectif.

Outre le calendrier électoral, la sécurisation du processus électoral, le financement des élections, l’enrôlement de nouveaux majeurs et l’accompagnement de la Communauté internationale censées constituer des matières à discussion au regard de leur importance, l’opinion reste néanmoins perplexe sur la question liée à la mandature du chef de l’État. Constitutionnellement, ce dernier épuise ses deux mandats d’ici à fin 2016 et le fait qu’il ne se soit jamais prononcé sur cette question laisse dans l’expectative de nombreux Congolais dont certains lui prêtent l’intention de chercher à demeurer au pouvoir au-delà des limites légales. L’on croit savoir que Joseph Kabila saisira l’opportunité de son discours à la nation pour fixer l’opinion sur ses vraies intentions. À bout de compte, le discours de Joseph Kabila contribuera à donner une nouvelle orientation au pays à la lumière des conclusions auxquelles auront abouti les dernières consultations initiées par ses soins.                          

Alain Diasso

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