Dialogue national : la VSV plaide pour le respect de la Constitution et l’alternance politique en 2016

Mercredi 20 Janvier 2016 - 13:53

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L’ONG, qui dit saluer la désignation par la Commission de l’Union africaine (UA) de l’ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine (actuelle UA) et ancien Premier ministre du Togo, Edem Kodjo, en qualité de facilitateur du dialogue national politique en RDC, espère que les consultations pré-dialogue qu’entamera ledit facilitateur permettront de rapprocher et d’harmoniser les vues entre les acteurs politiques en vue d’un agenda commun avec des objectifs clairs et précis du dialogue sans énerver la Constitution de la RDC.

Selon la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV), il serait souhaitable que tous les acteurs de l’opposition politique prennent une part active au dialogue national, si ce dernier n’a réellement pour objectif que l’organisation d’un processus électoral apaisé, complet, inclusif et crédible, comme repris dans l’ordonnance signée par le président de la République, en respectant la Constitution de la RDC et l’alternance politique en 2016. « La VSV invite les acteurs politiques de l’opposition qui, pour des raisons tout à fait légitimes, hésitent encore à rencontrer le facilitateur, le moment venu, de ne pas commettre l’erreur de décliner d’éventuelles invitations adressées à eux par ledit facilitateur mais plutôt de rencontrer ce dernier, de l’écouter et, à l’occasion, de présenter leur cahier des charges consécutives au respect strict de la Constitution », a souligné cette ONG dans un communiqué publié le 19 janvier.

Pour la VSV, en effet, aucun bon consensus ne peut sortir du néant sans que les acteurs politiques en présence ne se rencontrent et ne se parlent. Mais l’ONG a  attiré l’attention des autorités congolaises sur le danger qui guette le dialogue national inclusif dans le pays. Tirant les leçons de l’expérience des dialogues politiques antérieurs et des concertations nationales, la VSV a fait remarquer que bon nombre d’acteurs politiques de la majorité au pouvoir comme ceux de l’opposition politique qui soutiennent le dialogue le feraient en perspective du partage des postes et autres fonctions juteuses à la fin dudit dialogue national. « Il est donc impérieux de n’envisager, avant, pendant et à l’issue du dialogue aucun partage des postes ni des fonctions afin d’éviter des désillusions, déceptions et frustrations susceptibles de ne pas favoriser la cohésion nationale et la consolidation de la démocratie en RDC », a averti cette association.

Dans cette optique, la VSV a exhorté aux autorités du pays de donner des signaux clairs et forts en faveur d’un dialogue national inclusif en faisant libérer tous les détenus et prisonniers politiques en RDC qui croupissent encore à la prison centrale de Makala ou dans d’autres cachots et prisons du pays. Les autorités congolaises ont également été appelées à respecter la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, en mettant fin au dédoublement des partis politiques n’ayant pour seul objectif que de fragiliser les opposants politiques qui ne s’inclinent pas aux points de vue de la majorité au pouvoir. Cependant, le facilitateur a été appelé à œuvrer, pendant les pré-consultations, pour la tenue effective et la réussite du dialogue politique national inclusif en persuadant la majorité au pouvoir d’élaguer de leur agenda les matières qui suscitent des craintes et autres appréhensions consécutives à la violation de la Constitution de la RDC et au non-respect de l’alternance politique.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des membres du directoire de la VSV lors d'un point de presse au siège de l'ONG Photo Adiac

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