Dialogue national : les spirituels s’en mêlent

Mercredi 6 Janvier 2016 - 17:25

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Les chefs religieux demeurent convaincus que chaque composante, par amour pour le pays, garde cependant une fenêtre ouverte propice aux échanges pour l’intérêt suprême de la nation.

Depuis que le chef de l’État a convoqué le dialogue par voie d’ordonnance, la dynamique mise en branle bat de l’aile. Plus les jours s’égrènent, plus le concept tend à perdre de son actualité. Dans l’opinion, l’on s’interroge si finalement ce forum national tant attendu aura lieu eu égard à l’impasse politique qui gangrène actuellement le pays sur fond d’incertitudes par rapport aux échéances électorales de 2016. Alors que tout paraît être bloqué face à l’immobilisme des animateurs des institutions visiblement dépassés et à court d’initiatives, les leaders religieux ont décidé de faire bouger les lignes. Tout le monde ou presque, dans la sphère sociopolitique, est convaincu de la nécessité de débloquer le processus électoral par le dialogue, cependant la tendance est toujours au repli sur soi, au refus d’aller vers l’autre.     

Les évêques catholiques ont été les premiers à donner le ton en initiant une mission de bons offices auprès de toutes les parties prenantes. Du 28 au 30 décembre, ils ont initié des consultations auprès des forces vives du pays en exhortant leurs interlocuteurs à adhérer au schéma du dialogue. Du chef de l’État aux animateurs des institutions en passant par les membres de l’opposition, de la majorité et des organisations de la société civile, tous ont été consultés par les « Princes de l’Église » qui ont sanctionné leur démarche par un communiqué. Tout en réitérant leur appel à un dialogue répondant aux aspirations de tous pour l’intérêt supérieur du pays, les évêques ont mis en place un comité de suivi chargé « de maintenir le contact avec tous les protagonistes, susciter et consolider la confiance mutuelle et encourager les initiatives visant la relance du processus électoral ».

À la suite des évêques catholiques, d’autres initiatives allant dans le même sens ont été observées dans les rangs des hommes de Dieu à l’instar des responsables des Églises de réveil. Une délégation des leaders de cette tendance religieuse ont été reçus en audience le 5 janvier par le président de l’Assemblée nationale avec, au menu, la problématique du dialogue. Chef de la délégation, le pasteur Albert Kankenza a réaffirmé la constance et le plein soutien des Églises de réveil à la pensée du chef de l’État sur le dialogue. C’était l’occasion pour ces spirituels de réaffirmer leur soutien à l’initiative présidentielle pour laquelle ils assurent œuvrer dans le sens de sa matérialisation.

Entre-temps, d’autres structures chrétiennes indépendantes à l’image de la Dynamique chrétienne pour l’unité et le développement continuent de jouer leur partition en solo avec, pour crédo, la tenue d’un dialogue censé déboucher sur la paix durable et le développement du pays. Les uns et les autres mettent en avant-plan  la réconciliation, la repentance et le pardon comme objectif fondamental du dialogue national espérant qu’à la fin, le pays pourra arpenter une nouvelle voie, celle de la paix et de la concorde nationale censée booster son émergence.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les éveques catholiques reçus en audience par le chef de l'État

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