Dialogue : un accord politique sanctionne la fin des travaux

Mardi 18 Octobre 2016 - 17:29

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Après moult tergiversations, les délégués au dialogue de la Cité de l’Union africaine ont finalement adopté l’accord politique censé pallier le vide juridique pouvant résulter du constat de la non-tenue de la présidentielle. Ce compromis politique vient renforcer l’arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant Joseph Kabila à demeurer en poste jusqu’à l’installation du nouveau président de la République élu.

L’adoption du compromis politique a eu lieu, le 17 octobre, au cours d’une séance plénière qui n’a duré que le temps d’une acclamation. En effet, c’est par ce mode de votation que les trois cents délégués des composantes ont adopté ce texte qui comporte  vingt-cinq articles répartis en douze chapitres.

Les grandes articulations de cet accord sont les suivantes : les parties prenantes au forum ont convenu « de préparer et d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales dans un délai de six mois dès la convocation des scrutins le 30 octobre 2017;  l'actuel chef de l'État, Joseph Kabila, va continuer à exercer ses fonctions après le 19 décembre 2016 jusqu'à l'installation effective d'un nouveau président élu de la République;  les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales seront organisées en une seule séquence ». Quant aux locales, elles seront organisées concomitamment  avec les trois premières si les moyens techniques et financiers le permettent; il est convenu de l’élaboration d’un nouveau fichier électoral biométrique à partir du 31 juillet 2017; le principe de la gestion consensuelle du pouvoir après le 19 décembre, date de la fin du dernier mandat du président Kabila, a aussi été entérinée avec, à la clé, l’octroi du poste de Premier ministre à la frange de l’opposition ayant participé au dialogue.

Telles sont les grandes lignes de cet accord qui repousse en avril 2018 l’élection du président de la République. Un comité de suivi composé de sept représentants de la majorité, sept représentants de l’opposition et quatre de la société civile se chargera de la mise en œuvre de cet accord politique. À noter que ce compromis politique dit de la Cité de l’Union africaine entrera en application vingt jours après sa signature.  Cependant, il sied de souligner que les participants ont pris soin de laisser une porte ouverte pour la ratification à posteriori de ce document, l’autre frange de l’opposition n’ayant pas participé aux travaux.   

Alain Diasso

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