Diaspora: cinq questions à Hervé Effenguet, directeur de l’OGES

Jeudi 28 Décembre 2017 - 11:49

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La gestion des Congolais de France a la réputation d’être complexe. Cependant, celle des étudiants et stagiaires s’harmonise sous la direction de Hervé Effenguet. Les Dépêches de Brazzaville ont voulu comprendre en quoi tient cette approche OGES-Etudiants et stagiaires, rassurante, apaisante et accompagnatrice.

Hervé Effenguet, directeur de l'OGESLes Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Quel est le périmètre de votre juridiction ?

Hervé Effenguet (H.E.) : L’OGES, quarante-ans d’existence depuis sa création en 1977, couvre les pays d’Europe occidentale et d’Amérique du nord. Le périmètre européen date de l’époque de la guerre froide, c’est-à-dire de la subdivision de l’Europe en bloc Ouest (Europe occidentale) et Est (Europe orientale). Il gère aussi les étudiants et stagiaires congolais inscrits en Turquie et au Liban. Pour ce dernier pays, nous avons eu à gérer quelques étudiants à partir de l’année universitaire 2014-2015.

Il s’agit d’assurer, dans chacun des pays de la juridiction, un suivi administratif, social, pédagogique et financier à nos étudiants et stagiaires. A ces quatre missions s’est ajoutée, depuis 2013, l’aide à la recherche de stages de validation de cursus universitaires (obtention de diplômes). Les demandes de stage, par envoi du Curriculum Vitae et d’une lettre de motivation non personnalisée, peuvent s’effectuer en écrivant à l’adresse OGES suivante : service.stages@oges-congo.org.

L.D.B. : Combien d’étudiants et stagiaires avez-vous recensés pour l’année universitaire 2017-2018 ?

H.E. : Le recensement d’étudiants et stagiaires pour cette année de formation n’est pas encore définitivement établi car il est aussi lié à la campagne d’attribution, de renouvellement et de rétablissement des bourses. Tant que cette campagne n’aura pas été clôturée, nous ne pourrons pas arrêter le nombre de nos étudiants de l’année. Néanmoins, si l’on se réfère aux années écoulées, on peut dire que l’OGES gère, chaque année, entre mille trois cents et mille cinq cents étudiants et stagiaires, qu’ils soient ou non boursiers.

L.D.B. : Comment déterminez-vous la liaison entretenue avec eux ?

H.E. : Les étudiants sont l’avenir de leurs pays respectifs. Quand ils auront des responsabilités professionnelles, la façon dont ils auront été gérés aura un impact sur leur état d’esprit. Ainsi, celui qui aura été heureux ne fera pas de mal, mais celui qui aura été blessé blessera à son tour. Les hommes heureux créeront des sociétés prospères où il fera bon vivre et c’est ce que nous voulons pour notre pays, le Congo. C’est de cette réflexion que nous puisons les lignes directrices de notre action quotidienne à l’OGES, depuis nos débuts et jusqu’à ce jour. Une de nos phrases favorites est « faire l’administration comme on aimerait qu’elle ait été faite pour nous-mêmes... »

L.D.B. : Et pour leur gestion ?

H.E. : Pour gérer les étudiants, il faut avant tout les respecter, ce que nous faisons au quotidien. Cela nécessite de les comprendre, d’être à l’écoute de leurs préoccupations, de mettre en place des projets qui répondent à leurs besoins, d’être en phase avec eux, d’anticiper parfois leurs demandes. Répondre à leurs interrogations est la préoccupation permanente de l’OGES. C’est, d’ailleurs, perceptible au travers des projets que nous avons institués. On peut notamment citer ‘Rés’OGES’, une initiative de mise en contact des étudiants et stagiaires congolais à travers toute la juridiction OGES. Un service d’urgence (astreinte) est à disposition pour que les étudiants et stagiaires puissent nous joindre à n’importe quel moment. Un site Internet complet (www.oges-congo.org) avec possibilité de demande de services en ligne a été mis en place ainsi que la mise à disposition des courriels @OGES-CONGO.ORG aux étudiants et stagiaires congolais, l’utilisation complémentaire d’autres outils de communication modernes, la fiabilisation de la communication OGES/Etudiants-Stagiaires, ou encore l’initiation de sorties culturelles pour permettre aux étudiants et stagiaires congolais de différentes villes et pays de se rencontrer entre eux – à l’image de celle effectuée en juillet 2016 pour célébrer la fin de l’année de formation 2015-2016.

L.D.B. : Avez-vous d’autres actions concrètes à citer ?

H.E. : Pour en terminer avec les exemples, on peut aussi citer les échanges téléphoniques que nous effectuons régulièrement avec nos étudiants et stagiaires et la célébration, après chaque année de formation, du travail et de l’excellence de nos étudiants. Cette dernière initiative existe depuis 2015 ; elle avait été honorée par Henri Lopes, ancien ambassadeur du Congo en France et Jean-Marie Adoua, ancien ambassadeur du Congo à l’Unesco. La dernière célébration a été celle organisée le 20 décembre dernier sous la présidence de Son Excellence Rodolphe Adada, ambassadeur actuel du Congo en France, pour honorer solennellement nos meilleurs étudiants des cycles licence, master et doctorat des années de formation 2015-2016 et 2016-2017. Qu’ils soient ici remerciés de nouveau pour leur implication par leur présence à la cérémonie d’émulation OGES, cérémonie devenue maintenant une tradition pour notre institution.

Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Hervé Effenguet, directeur de l'OGES Crédit photo : Francis Taka Taka

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