Diplomatie : Dlamini-Zuma prône une immigration par "choix" et non par "désespoir"

Mercredi 7 Octobre 2015 - 8:00

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Le président français, François Hollande, a reçu, le 5 octobre, pour la quatrième fois, la présidente de la Commission de l’Union (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma. Le changement climatique et l’immigration ont dominé la rencontre.  Mais il a aussi  été question de paix, de démocratie, de  lutte contre le terrorisme…

Malte va accueillir le sommet sur l’immigration (11 et 12 novembre)

L’essentiel des échanges entre François Hollande et Nkosazana Dlamini-Zuma a porté sur le sommet de Malte sur l’immigration entre l’Afrique et l’Europe  (11 et 12 novembre), « pour que soit élaboré un véritable plan permettant de s’attaquer aux causes des migrations et agir à la source », a déclaré François Hollande. La solution  étant la mise en  place d’une « grande politique de développement ».

La présidente de la Commission de l’UA a rappelé que l’immigration « existe depuis la nuit des temps et elle existera toujours ». Mais  elle a souhaité que soient créées « de bonnes conditions de vie afin que les Africains quittent leur pays par choix et non par désespoir ».  Elle a invité les dirigeants du monde entier à « réfléchir comment nous pouvons former ces jeunes gens, comment nous pouvons leur fournir du travail et comment nous pouvons leur donner des outils afin qu’ils créent eux-mêmes leurs propres emplois ».  

Elle a également appelé à l’amélioration de l’agriculture « afin de nourrir tout le monde. Au vu de cette industrialisation, il nous faut trouver des solutions pour donner espoir à ces jeunes gens », a-t-elle poursuivi.

La COP 21, une opportunité pour l’Afrique

Le deuxième sujet concernait la conférence sur le climat, certainement lié  au précédent thème. Le chef de l’État français a déclaré : « lorsqu'il y a des dérèglements climatiques, des populations migrent et des pays sont affectés dans leur développement. Donc nous devons associer pleinement l'Union africaine aux questions qui seront débattues lors de la conférence de Paris ». 

« La volonté de madame Zuma avec la France, c’est d'agir et d'apporter une fois encore des solutions au continent africain. Je veux ainsi la remercier très chaleureusement pour sa présence ici à Paris », a martelé François Hollande.

Pour la présidente de la Commission de l’UA, Il est de l’intérêt de l’Afrique que cette conférence soit un succès. « Parce que l’Afrique subit les conséquences des changements climatiques. Donc de nouvelles résolutions seront bénéfiques pour l’Afrique. Par ailleurs l’Afrique est dans une phase d’industrialisation et de développement. Elle a l’opportunité de développer l’utilisation des énergies renouvelables et de ne plus baser son développement sur des énergies pollueuses », a-t-elle dit.

Ajoutant : « heureusement des énergies renouvelables sont devenues plus abordables, alors nous espérons que grâce aux avancées technologiques, l’Afrique pourra augmenter de  façon conséquente son utilisation de l’énergie verte ».

Les autres points soulignés étaient la paix et la résolution des conflits, la démocratie

François Hollande a souligné le lien établi entre la France et l’UA en vue d’apporter sa contribution à la résolution des problèmes qui touchent l’Afrique. « Ce qui intéresse le continent africain nous concerne tous », a-t-il dit, soulignant des effets de contagion possibles des problèmes africains et l’impact de ses guerres en Europe.

Il a rappelé la conception du droit et des principes de démocratie de la France, qui l’oblige à s’opposer au coup d'Etat, comme ce fut le cas récemment au Burkina Faso, et à encourager la Centrafrique à aller vers la stabilité et aux élections libres.

Les deux hauts responsables ont également évoqué la lutte contre le terrorisme au Mali et la lutte contre Boko Haram, et ont apporté leur soutien aux pays touchés par le fléau.

Noël Ndong

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