Diplomatie : la RDC dénonce l’ingérence étrangère dans sa politique intérieure

Jeudi 26 Mai 2016 - 18:02

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Le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, s’insurge par ailleurs contre le recours par «certains partenaires » à un discours « teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région».

Le chef de la diplomatie RD-congolaise, Raymond Tshibanda, est monté au créneau le 25 mai via un communiqué qui a tout l’air d’une mise au point face à la pression que subit de plus en plus la RDC de la part de ses partenaires extérieurs au regard de la situation politique actuelle dans le pays. Le communiqué est adressé particulièrement aux partenaires occidentaux dont l’ingérence dans la politique intérieure de la RDC devient inquiétant, à en croire le ministère des Affaires étrangères. Il note « avec regret » que les déclarations des dernières heures, tant de l’Union européenne, de Bruxelles, Londres, Washington et autres, « interviennent sur des questions de politique intérieure et sont de plus en plus assorties de recours à d'éventuelles sanctions ».

Bien plus, déplore Raymond Tshibanda, certains partenaires de la RDC recourent à un discours « teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région ». Une attitude qu’il estime contraire « au droit international, qui proscrit tant l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États, que le recours à la force, ainsi qu’à la menace de la force sous quelque forme que ce soit, car constitutives d’atteinte à la souveraineté desdits EÉats ». Plutôt que d’user des invectives ou encore de procès d’intention à l’égard de la RDC, il exhorte ceux qu’il qualifie de « partenaires loyaux » à soutenir financièrement le processus électoral actuellement en ballotage faute des moyens financiers conséquents.

À ceux qui évoquent le rétrécissement de l’espace politique sur fond de traque des opposants, Raymond Tshibanda oppose l’égalité des citoyens devant la loi et la recherche de la quiétude comme fondements de l’action des forces de sécurité. Le gouvernement, a-t-il indiqué, va « œuvrer, sans relâche, pour la jouissance, par tous, des droits fondamentaux garantis, mais dans le strict respect des lois et règlements ». Et d’enchaîner en disant que la RDC est, en Afrique, « l’un des pays les plus avancés en matière de respect et de promotion des libertés publiques, notamment la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’autres droits civiques et politiques collectifs et individuels ». Pour rappel, les États-Unis et la Grande Bretagne avaient récemment fait savoir qu’ils étudiaient la possibilité d’appliquer des sanctions ciblées contre les responsables des répressions en RDC. L’Union européenne avait, pour sa part, exprimé sa vive préoccupation quant aux harcèlements et intimidations dont font l'objet certains opposants dans le pays.    

Alain Diasso

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