Disparition du dossier Katumbi : arrestation de huit fonctionnaires présumés impliqués

Jeudi 4 Août 2016 - 16:46

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Une enquête a été ouverte pour tirer au clair la disparition des dossiers pénaux relatifs à la condamnation de l’ex-gouverneur du Katanga dans l'affaire de spoliation d'immeuble l'opposant à un sujet grec.

Après l’épisode de la juge présidente Chantal Ramlazani qui avait soutenu avoir signé sous pression le jugement portant condamnation de Moïse Katumbi à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, un autre fait scandaleux vient de se greffer à ce feuilleton judiciaire. Il s’agit de la disparition du dossier physique de ladite condamnation. Aux dernières nouvelles, on apprend que huit fonctionnaires (agents du Tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo) impliqués dans la disparition de ce dossier judiciaire ont finalement été arrêtés, le 4 août, dans la capitale cuprifère. D’après le président de la Cour d'appel de Lubumbashi dont dépend le tribunal de Kamalondo, les huit fonctionnaires sont jusque-là en état d’arrestation provisoire pour des raisons d’enquête.

Cette arrestation intervient au lendemain de la fuite du greffier et de la secrétaire de cette juridiction qui ont emporté avec eux tout le dossier judiciaire de Moïse Katumbi, l’acte de condamnation compris. Mis à part le jugement de l’ex-gouverneur, deux feuilles du registre du Parquet ont été arrachées, apprend-on. Les fugitifs sont jusque-là injoignables et les enquêtes sont en cours pour connaître le fond de leur escapade. Dans les milieux judiciaires proches du tribunal de paix de Kamalondo, on est convaincu que cet acte vise à faire disparaître tous les dossiers pénaux concernant Moïse Katumbi avec le concours de certains agents de l'ordre judiciaire.

Le richissime homme d’affaires disposerait d’un réseau dans le corps judiciaire katangais à qui il aurait assigné le rôle de protéger ses intérêts, fait-on observer à la Cour d’appel de Lubumbashi. Alors qu’il est sous la menace d'un autre procès pour recrutement de mercenaires, Moïse Katumbi en séjour à l’étranger continue de rejeter en bloc les faits mis à sa charge et parle des montages des dossiers judiciaires boutiqués dans le seul but de nuire aux leaders de l’opposition.  L' Institut de recherche en droits humains exige une enquête pour établir les responsabilités notamment au sujet de la disparition de la juge, du greffier et de la secrétaire du tribunal.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Moise Katumbi

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