Disparition : le Pr Jean-Pierre Missié conduit à sa dernière demeure

Lundi 9 Octobre 2017 - 17:15

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La communauté universitaire a rendu, dans la matinée du 9 octobre à Bayardelle, un dernier hommage à Jean-Pierre Missié, professeur titulaire en sociologie à l’Université Marien N’Gouabi, coordonnateur de la fonction doctorale, Espace Littéraire linguistique et Culturel (ELIC) de la Faculté des lettres et des sciences humaines.

 

Le recteur de l’Université Marien N’Gouabi, les vices-recteurs, le secrétaire général, les chefs d’établissements, les doyens et directeurs adjoints, les directeurs centraux, les chefs de département de la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines (FLASH), le conseiller spécial du Premier ministre, les professeurs titulaires, les enseignants, les étudiants etc, se sont inclinés devant la mémoire de l’illustre disparu. Puis, la dépouille mortuaire a été acheminée à Dolisie, dans le département du Niari, où Jean-Pierre Missié, décédé en Afrique du Sud, reposera pour l’éternité.

Donnant lecture de l’oraison funèbre d’une voix chargée d’émotion, le doyen de la FLASH, Dieudonné Tsokini a décrit les habitudes quotidiennes, alimentaires, professionnelles du défunt, ses ambitions pour la FLASH et ses activités syndicales.

« Au sein de notre faculté, et de notre Université, nous réalisons aujourd’hui les preuves de ton absence et de la perte qui a été induite non seulement pour la FLASH et l’Université Marien N’Gouabi, mais aussi pour le Congo, car, premier professeur titulaire de sociologie et aussi pour les pays de l’espace CAMES », a déclaré Dieudonné Tsokini.

« Né en 1954, Jean Pierre Missié a fait ses études à Dolisie, à Brazzaville, à Nice et à Nancy. Il est devenu professeur parce qu’il a su ne pas quitter l’école », a-t-il ajouté.

Avec une trentaine d’articles publiés, le professeur Missié, a poursuivi l’orateur, a « posé les bases d’actuelles et futures réflexions sur la sociologie du changement social ».

Parmi ses articles, il a cité : « la lutte contre la pauvreté selon les églises du réveil au Congo Brazzaville »; « Religion et identité ethnique des églises de réveil au Congo » ; « Signification et influences des enseignes à caractère religieux dans le domaine commercial à Brazzaville » ; « Ethnicité et territorialité, deux modes du vécu identitaire chez les Tékés du Congo Brazzaville ».

En dehors des articles, le professeur Jean-Pierre Missié a aussi publié des ouvrages scientifiques. A ce répertoire, on a mentionné la Revue, l’organe de publication scientifique qu’il a « bâti, forgé et coordonné », au sein duquel, de nombreux enseignants chercheurs de la FLASH et des autres facultés de l’espace CAMES ont placé leurs articles pour les besoins de leur promotion académique, à savoir, les Cahiers de l’interdisciplinaire de recherche sur l’Afrique contemporaine, et un ouvrage cosigné actuellement sous édition intitulé : « l’Afrique des familles », qui va bientôt paraître.

L'illustre disparu a aussi été nommé, pendant deux mandats, membre du conseil supérieur de la magistrature en qualité de sociologue, un des trois membres, représentant l’Université Marien N’Gouabi à cette haute instance de la République. « Jean-Pierre Missié nous quitte, mais ses travaux et son souvenir nous accompagneront à jamais. Après avoir joué sa part de partition, que son action inspire les enseignants et chercheurs et de nombreux étudiants, et que son œuvre trouve le salut auprès de l’Eternel », a conclu le doyen de la FLASH.

Mort à 63 ans, le professeur Jean-Pierre Missié laisse une veuve et une fille unique.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-Le recueillement (Crédit photo Adiac)

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