Diversification de l’économie : le Pade satisfait des résultats des activités financées

Mercredi 2 Mars 2016 - 19:45

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Pour évaluer l’impact des formations subventionnées dans le département du Pool, le Projet d’appui à la diversification de l’économie(Pade), a effectué du 29 février au 2 mars, une mission de supervision auprès des bénéficiaires dudit département.

Conduite par le directeur des opérations du Fonds d’appui à coûts partagés (FACP), une unité opérationnelle du Pade, Sékou Camara, accompagné d’un cadre du ministère des Petites et moyennes entreprises, cette mision a procédé à la visite de plusieurs structures ayant bénéficié de l’appui du projet.

La première destination était le Centre de formation agropastorale Auguste-Malonga de Loukakou, situé dans le district de Mbandza-Ndounga. Créé en 2013 par le Forum des jeunes entrepreneurs et producteurs pour le développement, ce centre a bénéficié en mars 2015, d’une subvention d’environ 40 millions de FCFA du FACP via Triangle génération humanitaire, l’Ong qui a pris en charge la contrepartie des bénéficiaires (20%).

Cette coopération a permis à cette structure de poursuivre avec ses formations notamment en élevage porcin, en maraichage, en culture vivrière et en aviculture.  Signalons que ce centre a déjà formé sept promotions d’apprenants dont trois grâce au FACP.

 « À l’origine, le projet était financé par l’Union européenne et l’ambassade de France à hauteur de 75% et 25% chacun. Au bout de trois ans, les fonds étant épuisés, il fallait un autre cofinancement pour nous permettre de pérenniser l’activité. C’est ainsi que nous nous sommes tournés vers le Pade », a expliqué le chef de ce centre, Jean-Baptiste Ntandou.

« L’objectif de ce centre est de former 125 jeunes ruraux issus des 13 districts du Pool. Nous allons ensuite les accompagner à s’installer en tant qu’entrepreneurs soit en privé ou en collectivité. Mais l’idéal est qu’ils travaillent en synergie car, le travail d’ensemble est plus rentable », a-t-il ajouté.  

Après l’étape de Mbandza-Ndounga, la mission de supervision s’est rendue à la ferme pilote Massounda installée à Boko. Ici, l’appui du Pade a permis de former plusieurs fermes pilotes dans les filières citées ci-dessus.

« Nous sommes très satisfaits des activités réalisées étant donné que nous avons pu constater sur le terrain des résultats concrets. Grâce à des formations que nous avons subventionné le nombre de producteurs d’œufs à augmenter. Ce qui a conduit à une baisse du prix de l’œuf sur le marché local. De 150FCFA, le prix de l’œuf est ramené à 100FCFA. le prix du maïs a aussi baissé grâce à l’accroissement du nombre de producteurs. C’est déjà un acquis », s’est réjoui le directeur des Opérations du FACP.

L’intervention du Pade au niveau de ce groupement est le fruit d’un partenariat qu’il a conclu en 2014 avec l’Institut régional de coopération développement (Ircod), opérateur chargé de mettre en œuvre la convention que le Conseil départemental du Pool avait signée en 2010 avec les collectivités locales Alsaciennes en France. L’objectif visé : relancer la filière avicole et bovine en formant plus de 700 exploitants dont une quarantaine d’éleveurs des bovins, 310 agriculteurs et 350 éleveurs de volailles.

« Notre projet avait une certaine limite en matière de budget, de capacité d’appui des formations des différents bénéficiaires. Grâce au Pade, les fermes pilotes ont pu obtenir un complément de financement ayant servi à l’organisation des sessions de formation plus longues et plus riches », a souligné le représentant de l’Ircod au Congo, Bruno Cambier.

Ce qui justifie à ce jour, le nombre de bénéficiaires formés. On note 143 éleveurs de volailles et 96 producteurs de maïs.

Soulignons qu’au terme de la mission, une cérémonie de remise d’attestations de fin de formation aux quinze animateurs paysans formés dans les mêmes filières a été organisée à Kinkala. Ceux-ci ont pour mission de transmettre aux acteurs de ces secteurs d’activités, les nouvelles techniques de travail qu’ils ont apprises.

 « Au Congo, l’une des faiblesses de l’économie est le fait que nous ne disposons pas d’assez d’entrepreneurs dans le secteur d’agriculture. Pour réussir dans ce domaine, il faut qu’il y ait des structures de formation, d’où l’intérêt de notre intervention ».

La ferme pilote de Kinkala (CFPGP) également bénéficiaire des subventions du  FACP a  aussi fait l’objet de la visite de la délégation. La production de l’aliment de bétail et des poussins est la principale activité de ce centre qui fournit des œufs de table dans la localité. La ferme de voka tenue par l’église catholique a été de même appréciée par la délégation.

Quelques difficultés rencontrées par les promoteurs

Malgré l’appui des partenaires, ces entrepreneurs sont confrontés aux difficultés de transport de marchandises, d’accès aux crédits, de manque de sol pour exercer leur activité. L’accès difficile aux produits vétérinaires pour préserver les poulaillers des maladies telles que la peste a aussi été notifié.

Pour permettre aux éleveurs et agriculteurs du Pool, de pouvoir développer leurs activités, le directeur des Opérations a promis mettre en place, en partenariat avec l’Ircod, une stratégie commune pour des appuis supplémentaires. Pour booster les PME et TPE évoluant sur l’ensemble du territoire national, Sekou cama rassure de dupliquer cette expérience dans d’autres localités.

Cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale, à hauteur de 10 milliards FCFA, le Projet d’appui à la diversification de l’économie devrait prendre fin en 2016. Vu l’impact positif constaté à l’issue d’une mission de supervision réalisée récemment par cette institution financière, le projet a été prolongé et pourrait maintenant prendre fin en 2017.

Rappelons que le Pade a pour mission entre autres de booster les secteurs hors pétrole en République du Congo en vue de dynamiser l’économie nationale. A cet effet, il accorde des subventionns à plusieurs Très et petites moyennes entreprises via le Fonds d’appui à coûts partagés qui est son unité opérationnelle.

 

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

La délégation visitant un champ de tomate à Boko

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