Diversification de l’économie : vers l’implémentation du cadre de financement intégré

Mardi 23 Janvier 2024 - 16:30

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Le ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale organise, du 23 au 26 janvier, à Brazzaville, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l’atelier de contextualisation du Cadre national de financement intégré (CNFI), visant à renforcer la stratégie de financement du Plan national de développement (PND) 2022-2026.

Les participants vont, pendant quatre jours, suivre plusieurs présentations afin d’identifier, d’examiner et d’intégrer de nouvelles sources et outils de financement dans la stratégie de financement du PND, en suivant l’approche CNFI. Le but est de renforcer la mobilisation des ressources publiques et privées nécessaires au financement des projets du PND 2022-2026 et des objectifs de développement durable (ODD).

La représentante du Pnud au Congo, Adama-Dian Barry, a rappelé que dans le cadre d’une mobilisation optimale des investissements publics et privés, le CNFI est un outil qui offre une réponse aux Etats. « Dès lors et de manière concrète, à travers le CNFI, il sera possible d’identifier et canaliser des flux de financements aussi bien publics que privés pour y arriver. Rappelons qu’à l’instar du Congo, trente-cinq autres pays sont actuellement en passe de finaliser leur CNFI, conformément aux recommandations de la Conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement », a-t-elle rappelé.

Selon elle, le document sur l’Evaluation du financement du développement, en examen durant cet atelier, laisse entrevoir l’existence de nombreuses niches fiscales dont l’exploitation devrait être optimisée, notamment les financements dits innovants. Cette évaluation exhaustive de la situation des flux de financement au Congo a permis, a expliqué Adama-Dian Barry, de proposer une stratégie de financement nationale intégrée pour s’assurer d’exploiter toutes les niches possibles. Il s’agit, entre autres, de la fiscalité numérique, de l’exploration des financements associés à l’exploitation minière, forestière ou des hydrocarbures, de l’économie bleue, de l’exploitation des marchés de carbone ou des émissions d’obligation vertes ou sociales.

« Parmi les pistes à explorer, il faudra également regarder de près la stratégie de mobilisation des financements climatiques dans lesquels il faut investir des efforts, compte tenu du positionnement stratégique du Congo au sein du bassin du Congo, premier poumon de la planète. Les investissements pour le développement social et économique de la population congolaise sont disponibles et qu’un pilotage optimal nous permettrait d’y arriver à l’horizon 2030 », a conclu la représentante du Pnud, qui a assuré le gouvernement de l’accompagnement de son institution dans la finalisation de ce cadre de gouvernance. 

Accroître les investissements dans les secteurs à effets multiplicateurs

Le ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, de son côté, a souligné que la mise en œuvre du PND 2022-2026, qui repose sur vingt-sept programmes couvrant 343 projets, s’est heurtée à une conjoncture fluctuante au gré des diverses crises qui se succèdent sur l’échiquier mondial et des contraintes endogènes. D’où l’intérêt réel de cet atelier de contextualisation du CNFI pour le financement des stratégies nationales de développement du Congo et les ODD.

«L’exécution desdits programmes et projets nous rapprocherait des cibles des ODD, si la conjonction de tous les financements était effective. C’est pourquoi il est de bon aloi, d’admettre sans ambages que l’assistance du Pnud, à travers l’implémentation de notre CNFI, participe au succès de notre PND. Elle doit être saluée comme la réponse adéquate pour engranger ces ressources tant recherchées, et partant accélérer le développement », a-t-elle déclaré, précisant que pour accélérer le développement, il est nécessaire d’accroître les investissements dans les secteurs à effets multiplicateurs permettant de diversifier l’économie, créer des emplois et réduire la pauvreté.

Pour elle, grâce à l’adoption d’un CNFI, le Congo pourrait combler son retard relatif à l’exploration pour exploitation de toutes les sources possibles de financement existantes du PND 2022-2026 et des ODD. Elle a, par ailleurs, appelé les experts à renforcer les propositions de plans d’actions de mobilisation des diverses sources de financement afin de favoriser leur disponibilité dans les délais raisonnables. « Compte tenu des enjeux qui en découlent, j’ose espérer que les échanges seront riches, fructueux et pragmatiques, débouchant sur la mise à disposition du gouvernement et des parties prenantes, de véritables instruments de progrès. Ne l’oublions pas, nous avons du retard à rattraper», a estimé Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-Les officiels / Adiac 2- Une vue des participants /Adiac

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