Domaine de l’État : les propriétaires terriens de Mfoa mettent en garde les occupants illégaux

Cette prise de position fait suite aux actes de vandalisme, caractérisés par des occupations anarchiques, perpétrés par des inciviques sur les domaines acquis par les pouvoirs publics auprès des propriétaires terriens tels que le cimetière de Matari par la mairie de Brazzaville et les différents sites militaires par le ministère de la Défense. Selon les participants à cette 16^e assemblée générale ordinaire, l’État a toujours fait montre d’une bonne foi à l’égard des engagements pris à l’occasion des différentes transactions avec leurs contractants, comme le site du nouveau cimetière de Matari dont l’ouverture est attendue par la population depuis longtemps. À ce propos, les pouvoirs publics auraient payé une bonne partie de la somme due et il ne resterait plus que la dernière tranche.

« Les propriétaires terriens de Mfoa ont résolu de réaffirmer leur bonne foi, de respecter et garantir les droits de propriété dévolus aux nouveaux propriétaires ainsi que de décliner leur responsabilité à l’égard de toute atteinte à l’intégrité des propriétés cédées, lesquelles ne sont plus de leur ressort », ont-ils mentionné dans le communiqué final.

Aristide Mampouya à la tête de l’APT-Mfoa

Les travaux de l’assemblée générale de l’APT-Mfoa étaient consacrés à la présentation du bilan des activités des trois dernières années et à la mise en place des nouvelles instances avant de fixer l’avenir. Ainsi, les 70 participants ont installé un bureau exécutif de onze membres dirigé par le président sortant, Aristide Mampouya, secondé par Léonard-Hippolyte Malonga en sa qualité de vice-président. Ils ont également mis en place un conseil départemental de 41 membres et un commissariat aux comptes de 5 personnes, présidé par Gabriel Kanda en sa qualité de commissaire général.

Le président des propriétaires terriens de Mfoa s’est félicité des progrès enregistrés dans le développement et le renforcement des rapports harmonieux de partenariat entre le ministère des Affaires foncières et du Domaine public et son association dans l’intérêt, disait-il, d’accompagner le président de la République dans la voie de l’émergence du Congo d’ici à l’an 2025. Il rappelait également, à l’ouverture des travaux, que cette 16^e session se tenait à un moment crucial de la mise en œuvre de la politique de gouvernance foncière.

80% des litiges réglés dans les tribunaux sont liés à la terre

Assistant à la clôture des travaux, l’administrateur-maire de Djiri, Ida Victorine Gampolo, a attiré l’attention de certains propriétaires terriens qui font de la spéculation sur les prix. Elle a, par ailleurs, fustigé le comportement de ceux qui s’accaparent les terres et les espaces pour devenir des propriétaires. « De plus en plus, ce sont des neveux et des enfants des propriétaires terriens qui font maintenant de la spéculation et vendent des espaces qui ne sont pas libres. Quand vous partez au tribunal, je crois que 80% des problèmes réglés sont liés à la terre parce que les gens avides d’argent vendent et revendent des parcelles parfois à quatre personnes. Ce sont des choses que nous déplorons beaucoup. Je pense qu’il faut mettre de l’ordre. Je sais que le président Aristide Mampouya est conscient de ces choses-là », a critiqué l’administrateur-maire.